Traversée du tassili du Hoggar | ||
Traversée intégrale du tassili du HoggarIl s’agit à ce jour de mon dernier voyage Terdav… et aussi de mon dernier voyage dans le Sahara. Le der des der ? Je n’en sais rien, mais l’actualité géopolitique récente n’incite guère à l’optimisme. D’abord l’enlèvement par les islamistes au Niger d’un groupe de travailleurs du nucléaire. Ensuite, ces évènements que nos médias, dans leur optimisme béat, qualifièrent de « printemps arabe » et qui n’augurent pourtant rien de bon pour la sécurité dans la région. Et pour couronner le tout, cette stupide guerre contre notre (il y a peu) ami Moammar, prompte à transformer en quelques mois le pays le plus stable du Sahara en une deuxième Somalie. J’ai donc rudement bien fait, en cette fin de mois de janvier 2010, d’entreprendre ce nouveau voyage au Sahara. Mon septième voyage dans le désert… mais le premier depuis l’achat en 2007 de mon appareil réflex numérique. Appareil qui a au demeurant parfaitement résisté au sable et qui a définitivement tourné la page des photos rayées. C’était aussi la première fois (en dehors du court voyage de Noël 2004) que je partais si tôt en saison : ne détestant pas la chaleur, je n’hésite pas d’habitude à partir à la mi mars, voire début avril. Fin janvier, on aurait plutôt pu craindre le froid, mais ça n’a pas du tout été le cas, il a même fait chaud, exceptionnellement chaud même aux dires de notre guide, au point que les vipères à cornes commençaient se montrer… La destination que j’ai choisie est une nouvelle fois le sud algérien, et plus précisément le tassili du Hoggar. Il s’agit contrairement à ce que l’on pourrait croire, d’une destination bien distincte de mes deux précédents voyages en Algérie : le Hoggar (2004) et le Tassili n’Ajjer (2006). En fait tassili est un terme générique qui désigne les plateaux gréseux du Sahara (on en trouve aussi au Tchad) , et le tassili du Hoggar est juste un prolongement du massif du Hoggar. La zone est très minérale, avec très peu de pâturages, la randonnée n’est donc pas assistée par des chameaux mais par un 4×4. On trouve quelques peintures et gravures rupestres (majoritairement concentrées autour du site d’El Ghessour), mais elles sont pas aussi exceptionnelles que celles du Tassili n’Ajjer. Par contre les formations gréseuses naturelles mêlées de sables, en particulier celles que l’on rencontre à la fin du voyage dans le secteur de Tin Akacheker, comptent parmi les plus exceptionnelles de tout le Sahara. On accède au tassili du Hoggar par l’aéroport de Tamanrasset : comme d’habitude, un vol charter de la compagnie Aigle Azur, qui atterrit en pleine nuit ce qui n’est pas de nature à mettre de meilleure humeur les policiers algériens. Outre les fouilles habituelles (j’ai réussi à faire passer en douce mon GPS mais normalement c’est interdit), le contrôle des visas et la déclaration des valeurs importées, figurait cette année-là une nouveauté au programme : la prise de température à la caméra infrarouge par deux infirmiers en blouse blanche et masqués. En cas de fièvre anormale, c’est retour par le même avion, l’Algérie n’entendant pas se laisser contaminer par la grippe « porcine » venue des pays infidèles. Notre guide touareg nous attendait à la sortie de l’aéroport : il s’appelle Abdallah Atanouf. À l’instar de son collègue Ramrane que j’avais eu en 2004, c’est un homme âgé d’un bonne soixantaine d’années et qui encadre des touristes depuis le début des années 1970, après avoir participé dans sa jeunesse aux toutes dernières caravanes de sel entre l’Algérie et le Sahel. Une activité de guide touristique qu’il n’a ensuite jamais quittée, y compris pendant les années noires aux cours desquelles il a dû s’exiler en Mauritanie ou au Mali. Connaissant beaucoup de Français y compris des notables (comme l’homme politique et alpiniste Pierre Mazeaud), Atanouf s’est plusieurs fois rendu en France et fut même le tout premier Touareg à effectuer l’ascension du mont Blanc, à la fin des années 1970. Nous avons passé notre première nuit (ou plutôt fin de nuit) non pas dans le désert comme nous l’avait promis Terdav, mais dans une sorte d’auberge dans la banlieue de Tamanrasset, le camp de base de l’agence locale Mero’n man où j’étais déjà passé en 2004. Avec une consolation au petit matin, cette très belle vue sur les contreforts du Hoggar que je n’avais pas photographiée à l’époque. Ces montagnes encadrent la cuvette où est bâtie la ville de Tamanrasset. Le tassili du Hoggar est assez éloigné de Tamanrasset : une journée entière de 4 × 4 est nécessaire pour s’y rendre. Nous avons emprunté des pistes pas toujours très faciles, d’abord en montagne (avec un col à 1500 m environ) puis en suivant le lit des oueds. Ces oueds ont d’ailleurs connu des crues importantes à l’automne précédent dont les traces sont encore visibles. Voici notre premier camp à Ouari, dans la première zone de sable que nous avons rencontrée. Nous avons pu, au cours de la soirée, explorer les environs et monter sur une dune. Nous avons démarré le trek non loin de là (après encore une heure et demie de véhicule). Nous sommes partis de l’oued Tin-Daren, un secteur qui n’est sans doute pas le plus intéressant du tassili mais qui est aussi moins visité que d’autres. Le trek s’est effectué globalement dans la direction du sud-ouest, et nous avons rejoint les sites les plus célèbres (Youf Arlal, El Ghessour, Tagrara) au cours de la seconde semaine de voyage. Mes chaussures de randonnée m’ont lâché dès le premier jour : semelle décollée ! Et rien à faire pour les réparer ! Ce n’est pas la première fois qu’une telle mésaventure m’arrive, avec mon habitude de conserver des paires de chaussures des années durant au fond d’un placard. Heureusement, je possédais également de très bonnes sandales avec lesquelles j’ai donc effectué la quasi-totalité de ce trek. Second jour de randonnée : nous progressons essentiellement dans un massif de grès (massif de la Gara Debanet), parfois dans d’étroits cañons. Mais le plus beau de la journée a été le camp du soir (Falar Falar), avec le coucher de soleil auquel nous avons assisté. J’avais placé mon matelas sur une formation de grès, à l’écart des autres. Nous avons ensuite traversé un austère plateau de grès, transition avant l’extraordinaire site de Youf Arlal. (Sur la photo de droite on peut voir notre guide Abdoul Atanouf). Le camp du soir se trouve dans un secteur de sable et de grès mêlé très spectaculaire : Youf Arlal. Nous passons d’abord au pied de cette magnifique formation de grès, mais c’est un peu plus loin qu’est situé notre camp. Le même endroit au coucher du soleil : j’avais placé encore une fois mon bivouac en hauteur. Et enfin quelques photos de Youf Arlal la nuit : Voici Adad, une aiguille que nous avons contournée le matin suivant. Cela doit vouloir dire le doigt en tamachek. Après une marche un peu fastidieuse (d’autant que je n’étais pas très en forme), on retrouve le sable et grès sur le site de Tenen Fasa. Nous avons déjeuné un peu plus loin, sous une arche, un endroit très intéressant. La dernière photo montre l’un de nos accompagnateurs, Ibrahim, en train de faire la sieste. Ibrahim était un original qui plaisait beaucoup à la gent féminine du groupe, mais dont je n’ai toujours pas compris quelle pouvait être la fonction au sein l’équipe (à part nous faire le thé). Entre autre simagrées, cet Ibrahim n’ouvrait jamais la bouche avant dix heures du matin, paraît-il par tradition familiale (le soir par contre, quel moulin à parole !). Certaines ont pourtant tout essayé pour lui faire manquer à son vœu… Et puis, à midi, la sieste qu’il faisait ostensiblement et systématiquement durer quinze minutes de plus que tout le monde, démarrant donc un quart d’heure après le groupe qu’il arrivait il est vrai à rejoindre sans difficulté parmi les dédales de grès dans lesquels nous progression. Sauf une fois où notre guide Abdoul, ne le voyant pas venir, s’est sérieusement inquiété au point de nous laisser sur un rocher pour repartir le chercher : il a bien dû se faire enguirlander ce jour là ! L’après-midi nous avons progressé dans d’étranges cañons remplis de sable. Ça s’est couvert cet après-midi là. Nous avons même craint un orage mais celui-ci s’est finalement abattu plus loin (il paraît qu’il a plu près de Tamanrasset pendant notre séjour). Nous avons commencé la journée suivante par le franchissement d’une étrange grotte située à mi hauteur d’une paroi. Avec un peu d’escalade pour y parvenir, mais rien de bien difficile (d’ailleurs, il était possible de contourner l’obstacle…). À l’intérieur, quelques vagues peintures rupestres. Une bonne partie de la journée a ensuite été consacrée au franchissement de l’oued Tin Tarabine. Il s’agit du cours le plus important de la région, qui descend du Hoggar pour se perdre dans les sables du Ténéré. Nous l’avons traversé à un endroit où il est assez large et spectaculaire, avec une zone un peu plus verte au milieu, trace des pluies des derniers mois. La descente est un peu malaisée (surtout en sandales !), et la traversée dans le sable mou, un peu fastidieuse. Quant à la remontée, elle emprunte une grande dune qui s’accroche aux rochers : c’est assez physique ! L’après-midi nous avons traversé un plateau pierreux : assez fastidieux mais pas très long. C’était aussi assez éventé (la journée la plus éventée du voyage, d’ailleurs). Arrivés assez tôt au camp (In Berom), nous avons pris le thé à l’abri du vent derrière des rochers, mais le sable « pleuvait » dans nos bols ! Heureusement, comme c’est très souvent le cas dans le désert, le vent s’est calmé peu après la tombée de la nuit. Je suis assez fier de ce coucher de lune que j’ai photographié le lendemain à l’aube. Une personne du groupe semblait découvrir que la lune puisse se lever et se coucher comme le soleil. Je suis parfois sidéré par l’inculture scientifique de mes compatriotes. J’ai pris peu de photos le lendemain matin, si ce n’est de cette plaine au-dessus de laquelle nous sommes à un moment arrivés. Nous avons ensuite passé un petit col puis traversé une grande plaine (assez monotone) avant d’arriver à la guelta de Tin Zerafokaten où nous avons pu nous laver. C’est l’une des deux seules gueltas en eau que nous ayons rencontrées de tout ce voyage. Voici une image prise le soir au camp de l’oued Assakou. Elles montre nos accompagnateurs touaregs en train de préparer la taguella, le plat traditionnel du désert : c’est un pain fait avec de la farine (de blé ou de mil), cuit dans le sable sous la braise puis découpé en petits morceaux. Les nomades en mangent chaque soir quand ils sont dans la brousse (mais nous nous n’y avons eu droit que le dernier soir ; et encore, parce que j’avais réclamé !) L’oued In Abeggi, dans lequel nous avons progressé le lendemain, est un cañon aux parois abruptes d’une vingtaine de mètres de profondeur. La progression y est assez malaisée (pour les randonneurs mais plus encore pour les chameaux), les zones de sable mou alternent avec les secteurs où il faut avancer de bloc en bloc. Au fur et à mesure que l’on remonte le cañon, cela devient un véritable labyrinthe. Les crues ont parfois laissé des branches très haut sur les parois, prouvant que l’intégralité du cañon peut se retrouver plein d’eau. L’après-midi était plus austère, avec la traversée d’un plateau assez monotone (Tin Tehehint). C’est au cours de cette traversée que je suis tombé sur une vipère à cornes. Je ne pensais pas que ce soit possible à cette saison : au mois de janvier elles sont censées hiberner, non ? Il est vrai que l’hiver était particulièrement doux au Sahara cette année là. Nos deux touaregs, qui marchaient devant en papotant selon leur habitude, ne l’ont pas vue et ont même failli mettre le pied dessus ! J’ai poussé une exclamation et ça les a beaucoup surpris, ils ne semblaient pas y croire et la vipère avait eu le temps de se cacher sous un caillou. Mais elle était bien là, c’était une grosse vipère adulte, bien dangeureuse. Et, en dépit de nos protestations d’écolos plus ou moins convaincus, les guides ne lui ont laissé aucune chance. Nous sommes arrivés le soir dans le secteur d’El Ghessour. Là commence la partie la plus touristique du tassili du Hoggar : nous avons d’ailleurs vu arriver plusieurs groupes de touristes en 4×4 (le dernier charter de Tamanrasset était arrivé la nuit précédente). Camper un peu les uns sur les autres n’est pas très agréable, la sensation d’avoir le désert pour nous tout seuls était révolue ! Mais bon, il a bien fallu faire avec… El Ghessour est un site de gravures rupestres, ces dernières étant toutefois peu de chose à côté de celles du Tassili n’Ajjer. On trouve sur ce site également de très belles formations de grès, dont celle-ci en forme de montgolfière. Il paraît que Nicolas Hulot est venu faire le pitre par ici (on devine aisément comment !). Mais la principale curiosité du site d’El Ghessour est son étroit cañon (appelé cañon de l’oued Hartes). Très étroit, mais surtout rempli d’eau sur plusieurs centaines de mètres (malheureusement ma photo est floue). Impossible pour nous de continuer la progression, il eût fallu des maillots de bain ! Néanmoins, je ne suis pas sûr que cette eau soit permanente. Nous avons donc fait demi-tour pour contourner le cañon par le haut. La journée suivante a été une étape de liaison entre El Ghessour et le magnifique secteur d’in Akacheker. Pas mal de cailloux pendant cette étape, quelques formations de grès (dont certaines faisant bizarrement penser à des monuments romains…). Puis à la fin de l’étape, le sable commence à se mêler au grès. Nous avons campé dans un secteur de sable et de roches mêlées, près de Tin Akacheker et à proximité de la plaine de Tagrera. Ce coucher de soleil ainsi que les trois jours qui ont suivi ont consituté ce qu’Abdoul appelait le « dessert » de ce trek. Le dessert du désert sans doute ? Au départ de la randonnée le lendemain matin, nous apercevons les aiguilles de Tin Akacheker que nous irons admirer de plus près le dernier jour du trek (pendant ces trois derniers jours nous faisons une boucle en restant dans le même secteur). Nous avons ensuite traversé la plaine de Tagrara : 6 km de large, avec des dunes au début puis un peu monotone ensuite ; mais on s’y fait. C’est en fait le lit d’un oued. Au milieu de la plaine passe une piste 4×4, suffisamment fréquentée pour que l’on puisse voir passer quelques camions (mais ce n’est tout de même pas la N20 !) Nous avons pique-niqué de l’autre côté de la plaine, à Akbaté. On trouve là d’étranges formations de grès à l’ombre desquelles nous avons fait la sieste. Nous sommes ensuite arrivés à Teguelman Semerdet : pour moi le plus beau camp de ce trek. Voici l’endroit où j’ai placé mon matelas, en haut d’une falaise et très isolé des autres. (Malheureusement, le vent s’est levé pendant la nuit…). Quelques vues des abords du bivouac. Ce dernier était placé au pied d’une falaise d’où descendent des dunes, un site absolument grandiose. Nous sommes arrivés au camp assez tôt, et nos accompagnateurs nous ont laissés seuls pendant quelques heures, le temps de partir (en 4×4) demander un peu d’eau auprès d’une compagnie de prospection minière située à une trentaine de kilomètres (nous risquions de manquer d’eau car nos accompagnateurs avaient eux-mêmes dépanné un autre groupe de touristes quelques jours plus tôt : comme quoi la solidarité dans le désert n’est pas un vain mot). Quelques photos de ce site extraordinaire : Nous sommes montés sur le plateau pour le coucher de soleil : magnifique ! Notons qu’un autre groupe de touristes campait en face, en bas de la grande dune (un endroit par lequel nous passerons le jour suivant). Pas plus d’un kilomètre ne nous séparait d’eux, mais nous aurions très bien pu ne pas les voir. La journée suivante a été la plus venteuse du séjour. Le vent s’est levé au beau milieu de la nuit (semble-t-il, au moment où la lune s’est levée) et a persisté pendant une bonne partie de la journée. Résultat, les photos sont un peu laiteuses pendant toute cette journée (sans oublier le risque couru par l’appareil du fait du sable, mais mon nouveau modèle semble assez résistant). Nous avons commencé par explorer le massif de Teguelman Semerdet, traversant cette vallée aux innombrables formations de grès. Des guides français de Terdav, peu soucieux de l’authenticité culturelle, l’ont surnommée la vallée des Mille Bouddhas. Un barbarisme que notre guide Abdoul s’abstenait de commenter… Nous avons ensuite retraversé la plaine de la veille, dans l’autre sens mais en repassant plus à l’ouest. Le paysage est à ce niveau un peu moins monotone, on y croise notamment quelques barkhânes. Au pied de l’une d’entre elles, nous avons trouvé garées trois voitures parfaitement identiques, tandis qu’un groupe de personnes stationnait en haut de la dune. Nous avons pensé qu’il s’agissait de touristes, mais Abdoul nous a expliqué que c’étaient en réalité des policiers. Que venaient-ils donc faire par ici ? Mystère. Nous sommes ensuite passés par le site de Tagrera : un lieu très touristique, plusieurs groupes venus en 4 × 4 stationnaient là. De plus nous y sommes passés en plein midi par un jour de grand vent, donc les photos ne sont pas très belles. Nous avons dû nous abriter derrière un rocher pour pique-niquer, mais tous les endroits possibles étaient sales. Bref, un endroit à oublier. Le rocher en forme de montgolfière, visible sur la première photo, est le plus célèbre du site. Je ne vous dirai pas qui s’est amusé à poser une véritable montgolfière à côté : je crois que j’ai suffisamment parlé de cet énergumène sur ces pages. Voici le camp d’Éguédé Ouagrin et son rocher en forme d’éléphant. J’ai pour ma part placé mon matelas sur un rocher, entre les deux « oreilles d’âne ». Le caillou à droite, on se demande quand même comment il tient ! Dernier jour de trek : notre guide Abdoul nous avait promis pour la matinée une animation particulière : le chant des dunes (on peut écouter ici). En dévalant tous ensemble une dune, le roulement des grains de sable produit (paraît-il) un son particulier. Problème : cela ne marche plus si un autre groupe de touristes a eu la même idée dans les jours qui ont précédé. Or des touristes dans ce secteur, il y en avait ! (Abdoul nous avait prévenus, d’ailleurs). Bref, il faudra revenir. Cela étant, le secteur où se trouve ladite dune est magnifique (même si nous l’avons parcouru en plein midi).
Nous sommes descendus de l’un de ces massifs de grès par une étonnante dune au fond d’une gorge : très amusant, mais ça ne chantait pas… Nous avons rencontré un peu plus loin un étrange tas de cailloux circulaire, d’un noir sombre contrastant avec le grès ambiant. Notre guide a longtemps pensé qu’il s’agissait d’une météorite, jusqu’à ce qu’un touriste d’un groupe de l’année passée, géologue de profession, n’en ramasse un petit bout pour le faire analyser (après l’avoir sorti clandestinement du territoire algérien). En fait ce n’est pas une météorite mais de la goethite. Ensuite nous avons peu à peu approché du massif de Tin Akacheker, le clou du trek (au bas duquel se situait notre dernier camp). Nous avons encore franchi plusieurs massifs de grès successifs : On trouve sur ce massif ces magnifiques colonnes de grès (mon nouveau fond d’écran au boulot !) : J’ai aussi photographié une arche dans ce secteur, mais elle est plus difficilement accessible. Après l’installation du camp, je suis remonté sur ces dunes pour phographier le coucher de soleil. Nous ne fûmes que deux de notre groupe à le faire : les autres en avaient-ils déjà marre du désert ? Il nous restait 200 km de 4 × 4 à parcourir le dernier jour : cela a été finalement plus rapide que je ne l’avais pensé. Le voyage s’est terminé par l’inévitable séance d’achats de souvenirs dans les boutiques de Tamanrasset. Quel que soit le voyage, impossible d’y couper ! |