Week-end à Cassis

Week-end à Cassis

Ce week-end CAF de deux jours à Cassis m’a offert l’occasion de visiter les calanques de Marseille pour la première fois de ma vie. Nous n’avons passé qu’une nuit sur place (à l’hôtel : le CAF n’est plus ce qu’il était…), quittant donc Paris le samedi matin par le premier TGV (ce qui permet d’être à Cassis à 11h30). Bien que le temps fût à la bruine pendant la traversée de la moitié nord de la France, le soleil était au rendez-vous à Marseille. Normal, direz-vous.

Après avoir déposé nos affaires à l’hôtel (c’était vraiment une randonnée cool, sans portage, l’une des premières fois que je vois ça au CAF !), nous avons tout d’abord traversé les charmantes ruelles du centre ville, puis longé le port (où, malheureusement, la quasi-totalité des bateaux sont des bateaux de plaisance).

Nous longeons une petite plage de galets, la plage du Bestouan.

Arrêt au lieu-dit les Roches Blanches (qui semble être un lieu de pratique du nudisme, malgré la proximité de l’aglomération) pour un pique-nique au-dessus la mer.

Après une traversée un peu fastidieuse de zones pavillonnaires (que malheureusement, nous devrons effectuer quatre fois en deux jours…) nous voici à la première calanque celle de Port-Miou, entièrement utilisée comme port de plaisance. Pour cette première fois, nous la longeons au ras des flots, sur un sentier assez malaisé. Il serait pourtant facile d’emprunter le ponton d’accès aux bateaux installé à un mètre du rivage. Mais c’est interdit…

Les abords de la calanque de Port-Miou ont été utilisés comme carrière jusqu’au début des années 1980 ! La pierre de calcaire, caractéristique des Calanques, servit à la construction de nombreux monuments de la région.

Nous nous sommes ensuite rendus sur la pointe de la Cacau qui s’avance vers la mer, entre les calanques de Port-Miou et Port-Pin. Au commencement de cette pointe se trouve une curiosité particulièment étrange : le « trou souffleur ». Un petit trou (apparemment naturel) de deux centimètres de large creusé dans la roche, qui émet un sifflement strident toutes les deux à trois secondes. Le trou communique en fait avec une grotte marine et le phénomène est lié à la pression créée par la houle.

La pointe offre une très belle vue sur les calanques voisines (Port-Miou, Port-Pin et l’entrée d’En-Vau) ainsi qu’au loin sur les falaises du cap Canaille.

Cet étrange mur sur la photo ci-dessus, servait à l’exploitation des carrières : un bateau était placé en contrebas et les pierres étaient laissées choir à travers l’orifice jusqu’au pont du bateau. On peut quand même se demander comment ce frêle mur faisait pour ne pas être endommagé par les chocs.

Après le tour de la pointe, nous sommes descendus au fond de la calanque de Port-Pin pour un bain (facultatif). L’endroit était assez populeux. Ces photos ont été prises au retour, alors que nous contournions la calanque de Port-Miou par le haut. Notons la présence de ces immenses flaques, restes des orages de la veille.

De retour à Cassis, place pour un réconfortant arrêt dans un bistrot.

Pourtant la journée n’était pas finie : il falait quand même bien en baver un peu ! Et le programme prévoyait la montée en haut des falaises du cap Canaille, 300 m d’altitude environ. Il s’agit paraît-il des falaises marines les plus hautes d’Europe (je n’ai pas été vérifier). En tout cas, et malgré la présence d’une route, nous sommes montés là haut à pied sous la lumière du crépuscule. En plus il n’y a pas souvent de sentiers, la plus grande partie de la montée se fait le long des routes.

La vue de la-haut, notamment vers Cassis, est magnifique, en particulier au soleil couchant. Revers de la médaille, il faisait un peu frais. De l’autre côté du cap, on aperçoit les anciens chantiers navals de la Ciotat. La vue porte également très loin vers l’intérieur des terres, jusqu’à la Sainte-Baume et à la Sainte-Victoire.

Cette randonnée vespérale s’est achevée par une descente au milieu des vignes (car ce n’est pas de la liqueur de cassis que l’on fabrique à Cassis !). Ensuite, un succulent dîner à l’hôtel et une petite balade de digestion sur le port.

Le lendemain matin : retour vers les calanques, en démarrant suffisamment tôt, à la fois pour des raisons de fréquentation et d’ensoleillement. Direction la calanque la plus célèbre et sans doute la plus belle, celle d’En-Vau. Mais tout d’abord, il faut repasser par la banlieue de Cassis, la calanque de Port-Miou (première photo) et celle de Port-Pin (troisième photo).

Nous contournons la pointe d’En-Vau avant de longer par le haut et sur toute sa longueur la calanque éponyme. Sur la rive d’en-face se trouve le plateau de Castel Vieil, une presqu’île qui présente la particularité de n’être accessible qu’aux alpinistes (on peut aussi, à la rigueur, l’atteindre depuis un bateau).

Après une descente vers la calanque par un sentier alpin (mais moins escarpé que je ne le craignais), place pour une demi-heure de baignade !

Nous sommes arrivés à En-Vau au bon moment : à partir de midi, l’ombre commence à gagner définitivement la plage (et ce, paraît-il, quelle que soit la saison). Pourtant, c’est aussi vers cette heure là que la foule commence à affluer…

Tout le monde ne se baigne pas à En-Vau : il y en a aussi qui font de la grimpette sur les rochers surplombant la calanque. Voir sur la fameuse aiguille d’En-Vau

(L’île que l’on aperçoit au loin, vers l’ouest, est l’île de Riou).

Après le bain, nous avons gagné pour y pique-niquer le belvédère d’En-Vau, un point de vue situé en haut des falaises, juste dans l’alignement de la calanque. Tout le monde j’imagine doit faire la photo depuis cet endroit…

Nous sommes retournés à Cassis par l’intérieur des terres, traversant des plateaux qui doivent être des fournaises en plein été. La zone est d’ailleurs interdite entre juin et septembre les jours de mistral (à cause des risques d’incendie), et les jours sans mistral doivent être encore plus chauds.

Sur les hauteurs et en pleine nature se trouve l’auberge de jeunesse de la Fontasse, au confort paraît-il rustique (il n’y a pas de douche en raison de la rareté de l’eau !). Notre guide s’est permis de pénétrer dans les lieux pour remplir nos gourdes. Moi je ne l’aurais pas fait.