Voyage en Islande | ||
Grande boucle islandaiseEffectué au mois
d’août 1995, c’est à dire au beau milieu de la
rédaction de ma thèse, ce voyage constitue l’un
des plus courts et aussi l’un des moins sportifs de tous mes voyages de
randonnée. C’était la deuxième fois
que je partais dans le grand Nord (après la
Norvège en 1992, le dernier grand voyage que j’aie
effectué avec mes parents), et je savais parfaitement
à quoi m’en tenir pour ce qui est niveau de
précipitations rencontré en ces
contrées. Donc, autant faire un circuit en car et offrant la
possibilité de se sécher tous les soirs. L’Islande est un pays assez spécial. C’est une île entièrement volcanique, située sur la dorsale médio-atlantique, et pourvue d’un grand nombre de volcans actifs dont plusieurs éruptions, au cours des siècles passés, ont manqué d’exterminer la population. L’intérieur de l’île est presque totalement inhabité, et occupé par une zone désertique presque entièrement dépourvue de végétation, quoique bien arrosée. Il n’y a d’ailleurs aucun arbre sur l’île à l’exception de quelques pins du Kamtchatka qu’on essaie tant bien que mal d’acclimater. Le pays possède également quatre grandes calottes glaciaires, dont le Vatnajökull, vaste comme la Corse et couvrant un dixième du territoire. Les Islandais constituent également un peuple très particulier : 400 000 habitants seulement, mais très riches (la pêche constituant la principale source de revenus), une nation dépourvue d’armée (ce qui est pratiquement unique au monde, mais il existe des bases militaires américaines en Islande), et très farouchement attachée à sa langue au point d’en expurger tout emprunt étranger (nous ferions bien d’en prendre de la graine !). Après un vol charter
jusqu’à l’aéroport de Keflavík, une
première nuit d’hôtel dans la capitale
Reykjavík (200 000 hab, soit la moitié de la
population de l’île), dont le chauffage est
entièrement alimenté par la
géothermie, donnant à l’eau des douches une odeur
sulfurée inimitable. Le premier site que nous visiterons sera Þingvellir. Un endroit important dans l’histoire de l’Islande (c’est là que fut fondé le premier parlement en 930), mais également une curiosité géologique. Situé sur une zone éteinte du rift médio-atlantique, l’endroit laisse voir deux « lèvres », l’extrémité des plaques européenne et américaine en train de s’éloigner. Mais la zone active du rift passe aujourd’hui plus à l’ouest. La couleur du ciel est bien celle à laquelle on pouvait s’attendre ! Notre guide faisait une blague là-dessus : « la météo est toujours bonne, c’est le temps qui parfois est mauvais ». Mais ce genre de méthode Coué est malheureusement peu efficace. Le site suivant est le théâtre d’une manifestation géologique bien plus spectaculaire. Il s’agit de Geysir, éponyme du phénomène que l’on peut y observer, le geyser. J’avoue ne pas avoir très bien compris les explications techniques de notre guide, expliquant pourquoi, à intervalle de quelques minutes, une colonne d’eau bouillante s’élève brusquement du sol. Il semble que la nature de la roche, la « geyserite », joue un rôle primordial. Il n’est pas facile de déclencher l’appareil au bon moment, voici tout ce que j’ai pu faire… Il y a en fait plusieurs geysers, mais celui-ci, qui se nomme Strokkur, est le plus actif. À côté se trouve le grand geyser, dont la colonne d’eau s’élevait au XIXe siècle jusqu’à 60 m de haut. Malheureusement il ne jaillit plus, sauf à l’occasion de la visite de chefs d’États, où l’on arrive à le ranimer artificiellement en y introduisant quelque 200 kg de savon ! Outre son volcanisme et ses glaciers, l’Islande est riche d’une troisième sorte de manifestations naturelles : ses chutes d’eau, parmi les plus spectaculaires au monde. Il y a trois grandes chutes d’eau en Islande et nous les verrons toutes les trois, en commençant par la plus importante d’entre elles, Gullfoss (la « chute d’or »). La rivière Hvítá, descendant du Vatnajökull, choit au fond d’un ravin bordé d’orgues basaltiques. J’ai de cette visite un souvenir passablement arrosé, tant des embruns de la cascade que de l’eau du ciel ! Dernier site visité dans la journée, et situé plus loin vers l’intérieur de l’île : la solfatare de Hveravellir. Il était prévu de camper à cet endroit, mais le temps était tellement exécrable que le guide a préféré continuer jusqu’à un village de la côte septentrionale, où nous aurions la possibilité de dormir dans une école. Et personne n’a protesté contre ce changement de programme ! Le lendemain, la météo n’était guère plus engageante. Mais sans doute pour justifier le slogan « le voyage à pied » de l’agence, nous avons entrepris une petite promenade pas franchement excitante sous le crachin, en direction des aiguilles de Háafjall. Ces aiguilles dépassaient du glacier pendant l’ère glaciaire, au cours de laquelle elles avaient été érodées par le vent. Située sur les rives d’un fjord de la côte nord de l’île (l’Eyjafjörður), la ville d’Akureyri est la deuxième d’Islande (ce qui ne l’empêche pas d’être un trou…). C’est dans ce port que le capitaine Haddock retrouve son vieil ami le capitaine Chester… Deuxième (sur trois) des grandes chutes d’eau islandaises, voici maintenant la cascade de Goðafoss, dont le nom signifie « chute des idoles », parce qu’un chef islandais de l’an 1000, Þorgeir Þorkelson, y jeta les idoles des anciens dieux après sa conversion au christianisme. Nous arrivons maintenant sur les rives du lac Mývatn, l’une des régions les plus intéressante d’Islande qui est aussi la seule zone habitée qui soit située à l’intérieur des terres . Le lac est située dans la zone du rift actif, il paraît même qu’il existe une poche de magma en profondeur qui ne demande qu’à jaillir. Il y a donc beaucoup de manifestations volcaniques dans les environs, ainsi que des paysages volcaniques assez remarquables que nous avons pu admirer en long et en large, car nous avons bénéficié pendant notre séjour à Mývatn des trois seules journées de (relatif) beau temps de l’ensemble de ce voyage. La photo suivante a été prise depuis le camping où nous dormions, situé non loin de la ville de Reykjahlíð. On distingue sur la droite un petit morceau du lac Mývatn, ainsi que sur la gauche l’un des massifs volcaniques de la région : les anneaux de Tephra de Hverfell. Rompant une fois n’est pas coutume avec l’ordre chronologique, je vais tout de suite présenter la visite du lac Mývatn, que nous n’avons effectuée que deux jours plus tard, après les excursions à Askja et à la presqu’île de Tjörnes. Une journée où, profitant d’un temps tout à fait exceptionnel, nous nous sommes payés un « extra » tout aussi exceptionnel : une petite balade en avion pour survoler la région. C’est pour ainsi dire la seule fois où je suis monté dans un aussi petit avion, et je dois dire que les virages me donnaient un petit peu mal au cœur. Voici donc vue d’avion une partie du lac de Mývatn, avec au premier plan les pseudo-cratères de Skútustaðagígar. Pseudo cratères parce qu’ils ne correspondent pas à l’emplacement de cheminées volcaniques, mais sont formés par des explosions issues du contact des coulées de lave avec l’eau. Nous sommes venus visiter ce site en fin de journée, au milieu d’une nuée de moucherons digne du Groenland (seul notre guide avait prévu le chapeau-moustiquaire). Autre site sur lequel nous retournerons dans la journée en en faisant l’ascension (438 m), et auquel j’ai déjà fait allusion, les anneaux de Tephra de Hverfell. Le Tephra (du grec ancien τέφρα, ὴ qui signifie « cendre ») est un terme générique de volcanologie désignant l’agglomération de fragments issus de coulées pyroclastiques (c’est-à-dire de nuées ardentes). L’édifice est en fait assez friable, au point que les touristes sont tenus de ne pas s’écarter des sentiers balisés afin de ne pas trop vite écrouler la montagne ! On peut deviner, au niveau de la ligne d’horizon, les glaces du Vatnajökull. Revenons sur le plancher des vaches, avec la faille de Leirhnjúkur qui est située sur le rift actif. Les petits cratères et les champs de lave noire qui en sont sortis ne datent que de 1984. En alternance de cette image, vous pouvez admirer le cratère de Helviti, qui explosa en 1725, amorçant un cycle d’éruptions dans la région de Mývatn. Autre curiosité géologique de la région, la solfatare de Hverarönd. Tout comme dans l’éponyme de Pouzzoles, on observe ici une manifestation post-volcanique, où l’H2S sorti des entrailles de la terre attaque les roches et crée des argiles, que l’on peut voir bouillonner. Et enfin pour en terminer avec la région de Mývatn, les « châteaux noirs » de Dimmuborgir dans lesquels on peut voir toutes sortes de motifs (des Trolls par exemple). Je dois dire que ce site ne m’a pas particulièrement enchanté, d’autant plus qu’il y avait pas mal de monde. Revenons en arrière dans la chronologique du voyage, pour en venir à l’excursion à Askja. Askja est une caldeira située en plein centre de l’Islande dans une zone complètement inhabitée et désertique. Désertique, car pratiquement dépourvue de végétation en dépit des précipitations. Je ne sais vraiment pas pourquoi il ne pousse pas ici de toundra comme au Groenland, peut-être que la nature volcanique du terrain y est pour quelque chose. Venir jusqu’à Askja est une véritable expédition, il n’y a pas de route asphaltée et notre car, qui n’était pas un véhicule tout terrain, convenait tout juste. On atteint Askja à partir de Mývatn en se dirigeant plein sud. On emprunte en fait la vallée de la Jökulsá a Fjöllum, une très grosse rivière de fonte du Vatnajökull venant ensuite alimenter les chutes de Dettifoss. Ce n’est pas cette rivière que notre car est en train de traverser, mais l’un de ses affluents, le Grafarlandaá. Pendant toute cette route vers Askja, le paysage est dominé par un magnifique volcan, l’Herðubreið, très célèbre en Islande et dont le nom signifie « sa majesté ». C’est un volcan de palagonite de 1682 m de haut dont le profil, selon notre guide, traduit une formation en trois phases. D’abord une phase lacustre sous-glaciaire pendant laquelle s’est formée la base, puis une phase glaciaire à l’origine de la formation des parois verticales, et enfin une phase aérienne, qui a vu naître le cône supérieur (invisible sur la photo). La phase glaciaire est bien évidemment la plus originale, c’est d’ailleurs le même genre d’éruption qui s’est produit au milieu du Vatnajökull en octobre 1996, c’est-à-dire un an après mon voyage. Et voici maintenant une photo prise à l’intérieur de la caldeira d’Askja, où nous avons effectué une marche d’une longueur ridicule. L’excavation que l’on peut apercevoir au premier plan est le cratère de Víti (ce qui signifie l’« enfer »). Ce cratère explosa en 1875, émettant des kilomètres cubes de poussières qui purent être observées jusqu’en Scandinavie, ainsi que des pierres ponces qui parsèment maintenant le désert alentour. Le lac turquoise (enfin, par beau temps) qui est situé au fond est réchauffé par une solfatare, il est possible de s’y baigner pour ceux qui y tiennent vraiment. Le lac du second plan, plus grand, s’appelle l’Öskjuvatn (enfin en arrière-plan, les parois de la caldeira). Et pour terminer avec cette excursion, voici un rapide de la rivière Jökulsá a Fjöllum que j’ai photographié au retour. En alternance, une photo (pas très pro…) prise à travers les vitres du car, et sur laquelle on peut apercevoir, en arrière-plan, les langues glaciaires du Vatnajökull, distantes d’une cinquantaine de kilomètres. La tempête de sable qui sévissait en début de journée s’était en effet apaisée, et cette visibilité accrue annonçait les deux jours de beau temps qui allaient suivre. Le premier plan donne une idée de ce à quoi ressemble le désert dans cette région. Le lendemain, 6 août 1995, fut notre plus belle journée en Islande du point de vue de la météo : la seule fois où j’ai sorti la crème solaire ! Nous avons visité plusieurs sites situés au nord-est de Mývatn, en commençant par les chutes de Dettifoss. Ces chutes sont situées sur le cours de la rivière Jökulsá a Fjöllum, la rivière la plus puissante d’Europe d’après notre guide. Ma photo est assez moyenne, elle ne montre pas les arcs-en-ciel qui perlaient le site (mais ce n’est pas évident de se placer au bon endroit). Nous avons ensuite effectué une randonnée dans le cañon de Hólmatungur, lui aussi parcouru par la rivière Jökulsá, dont nous aurons ainsi suivi la quasi-totalité du cours. Le site vaut par ses formations de basalte étranges et multicolores. Venons-en maintenant au site d’Asbyrgi, une vallée en forme de fer à cheval et bordée de falaises, dont l’origine géologique n’a pas vraiment été expliquée. L’endroit est très touristique alors qu’il ne casse pas trois pattes à un canard… (enfin c’est mon avis). Quelqu’un m’a demandé pourquoi il y avait des tâches noirâtres dans l’angle de certaines photos, mais j’avoue que je n’en sais strictement rien ! Asbyrgi est situé à proximité de la baie de l’Öxarfjörður où se situe l’embouchure de la Jökulsá a Fjöllum. Une région qui est également située sur le rift actif, d’où des risques d’éruption sous-marine et de tsunamis. La photo suivante montre le fond de ce fjord, prise depuis la péninsule de Tjörnes qui la borde à l’ouest, au cours d’une petite balade que nous avons effectuée dans l’espoir d’apercevoir des macareux (mais il n’y en avait pas beaucoup). La visibilité était telle qu’il était possible d’apercevoir l’île de Grímsey, une île située au nord de l’Islande à quelque 150 km du point où nous nous trouvions, et qui est traversée par le cercle polaire. Le lendemain était consacré à la visite de Mývatn dont j’ai déjà parlé. Le jour suivant, nous quittons définitivement la région pour nous rendre dans les fjords de l’est, et plus précisément dans celui de Seyðisfjörður. L’est de l’Islande est une zone montagneuse (dont les volcans sont éteints, la région étant située loin du rift actif), peu peuplée, et dont la côte est entaillée de fjords. Parmi les petites localités de pêcheurs situées dans ces fjords, le village de Seyðisfjörður possède une particularité : c’est à cet endroit, et à cet endroit seulement, que débarquent les transbordeurs en provenance d’Europe continentale. La traversée dure une semaine à partir de Copenhague, avec une escale aux îles Feroë, et il n’y a qu’un seul bateau par semaine. Les automobilistes qui débarquent ici sont immédiatement projetés dans l’ambiance islandaise : la seule route qui part de Seyðisfjörður traverse un col de montagne — d’ailleurs fermé l’hiver — dans une zone particulièrement sauvage et dénudée. Le relatif (et inespéré) beau temps du lendemain nous a permis d’effectuer la plus grande balade pédestre de ce voyage « une chaussure ». Au programme, cinq heures de marche devant nous conduire, via un petit col de montagne (à 500 m d’altitude), jusqu’au fond d’un fjord voisin (et totalement inhabité), le Loðmundarfjörður. Pour le retour, notre guide nous avait concocté une petite surprise : un bateau nous attendait au fond du fjord pour nous ramener à notre point de départ ! La photo a été prise après le col, alors que nous descendons en direction du Loðmundarfjörður. Ce que nous ne savions pas encore, c’est qu’une petite réjouissance nous attendait avant l’arrivée : une rivière à traverser au fond du fjord, 1 m de profondeur environ, à la température à laquelle on peut s’attendre sous ces latitudes. Cela étant, j’en ai depuis vu d’autres en matière de traversées de rivières… Les deux jours suivants ont vu la météo se dégrader complètement : la pluie à n’en plus finir. Nous avons continué notre voyage en car en direction du sud-est de l’île, longeant de nombreux fjords dont nous n’avons pas pu voir grand chose. Nous n’avons pas campé mais dormi dans des gîtes chez l’habitant, à Stafafell et à Kirkubæjarklaustur (un nom pareil ça ne s’invente pas !). Le 11 août nous avons tenté une petite promenade dans la vallée du Jökulsá í Lóni (une autre rivière de fonte du Vatnajökull), et de cette promenade je n’ai retenu qu’une seul chose : nous étions trempés ! Trempés par la pluie, et trempés par les nombreux torrents, bien plus haut que leur niveau normal, que nous avons été obligés de traverser. La région du sud-est de l’Islande est très particulière : c’est là que le Vatnajökull, le plus grand glacier de l’île, s’approche le plus des côtes. Quelques centaines de mètres l’en séparent par endroits. La route traverse les lits de grandes rivières de fonte du glacier, de grandes zones de sable noir totalement dénudées qui mesurent plusieurs kilomètres de large et que la route franchit intégralement par des ponts, même si les rivières proprement dites sont beaucoup moins larges (on appelle ces zones alluviales les sandur). C’est que le débit de ces rivières est susceptible de varier fortement et à tout moment, en raison de l’activité volcanique qui se cache sous le glacier. Le rift actif passe en effet sous la calotte du Vatnajökull, et la moindre éruption entraîne une fonte massive de la glace : un phénomène catastrophique appelé jökulhlaup. Il va sans dire que la région est inhabitable et inhabitée. Le plus haut sommet de l’Islande, le Hvannadalshnjúkur (un stratovolcan de 2119 m entièrement couvert de glaciers) se trouve dans la région, nous sommes d’ailleurs passés au pied mais n’en avons pas aperçu la moindre pente. La seul arrêt que nous effectuerons dans le coin sera le Jökulsárlón. Le Jökulsárlón est une lagune en communication avec la mer, et dans laquelle le glacier vêle de petits icebergs. Un phénomène unique en Europe, l’un des endroits les plus célèbres de l’Islande mais que nous n’aurons aperçu que sous un aspect fantomatique à travers le brouillard. Cela étant, cette atmosphère un peu irréelle n’est pas pour déplaire et j’ai de toutes façon vu beaucoup mieux par la suite question icebergs. Renonçant au parc national de Skaftafell qui était pourtant à notre programme, nous nous sommes rendus le lendemain dans l’extrême sud du pays, où la météo s’est peu à peu améliorée, sans être idéale. Nous avons traversé en car la coulée de lave du Laki, reste d’une éruption qui s’est produite en 1783, tuant 10 000 personnes et provoquant le mini âge glaciaire que nous avons connu en Europe occidentale. Totalement recouverte de mousses et de lichens, la coulée a maintenant un aspect quelque peu étrange. Arrêt à Vík, la ville la plus méridionale de l’Islande exception faite des îles Vestmann, où nous sommes allés admirer les falaises de Dyrhóley. J’avoue que les falaises à oiseaux ne m’ont jamais fait planer… Retour au camping à Landmannalaugar : la région est en effet assez touristique et il y a peu d’hébergement. C’est dur d’abandonner la vie douillette ! Landmannalaugar est un parc national situé à l’intérieur de l’île, remarquable par ses roches multicolores, et localisé de surcroît sur une zone volcanique active. Notre camp se trouvait ainsi juste à côté de sources thermales où les courageux pouvaient aller se baigner. Un très joli paysage typiquement islandais ! Nous avons fait deux balades, assez longues et assez arrosée en ce qui concerne la première, à partir de ce campement. Le premier jour nous avons commencé par faire l’ascension d’un cône de cendres, le Bláhnúkur (963 m, le point culminant de ce voyage !) avant de nous balader sur le plateau, rencontrant ça et là quelques sources chaudes. Nous avons également traversé une coulée d’obsidienne, qui est de la lave vitrifiée extrêmement rare (et que l’on trouve aussi dans l’île de Lipari). La dernière balade de ce voyage, un tout petit peu plus ensoleillée (oui c’est possible !), nous a menés de Landmannalaugar au cratère explosif de Ljótipollur. Ici, voici le cratère de Strutur à côté duquel nous sommes passés (c’est un cratère du XVe siècle, on devine son ouverture au centre de la photo derrière la petite butte). La photo a été prise depuis un petit sommet dont nous avions fait l’ascension, le Norðurnamur (786 m). Et voici le but de notre excursion (où nous attendait le car pour le retour), le cratère de Ljótipollur. L’eau a une profondeur de 14 m. Je n’ai pas eu le déclencheur très heureux pour cette photo, et je ne suis pas encore assez virtuose en Photoshop pour y remédier ! |