Venise

Venise

Venise n’est pas une destination évidente pour le célibataire que je suis. J’ai néanmoins profité d’un séjour dans les Dolomites pour y passer une journée (plus quelques heures en soirée au retour). Ce n’était pas la première fois de ma vie que je venais à Venise (j’y avais effectué deux passages de quelques heures seulement, dans mon enfance).

Cette fois-ci, j’ai pu voir un peu plus des choses (en particulier le palais des Doges et l’île Saint-Georges), et passer deux nuits sur place. Je suis arrivé à Venise très tôt le matin, depuis Orly par un vol Easyjet qui atterrissait à l’aéroport Marco Polo (j’ai appris ensuite qu’il existait un second aéroport plus éloigné de la ville). Depuis l’aéroport, j’ai choisi de me rendre en ville non pas par un bus, mais par un bateau (vaporetto), ce qui est plus onéreux mais plus sympathique. En dehors de moi il n’y avait que des jeunes couples à bord.

J’ai débarqué sur les rives du canal de Cannaregio (station Guglie). J’étais assez encombré car j’avais deux gros sacs dépourvus de roulettes (contre-indiquées pour les Dolomites), mais à Venise n’est franchement pas un bon plan. Il m’a fallu les trimbaler sur trois cents mètres environ, jusqu’à la gare centrale de Venise et sa consigne (consigne manuelle où il m’a fallu faire la queue une bonne demi-heure).

Quand je suis entré dans la gare, le premier train à l’arrivée venait de… Paris gare de Lyon ! Comme à Paris (et à Nantes), se trouvait dans la hall de la gare un piano laissé à la disposition des voyageurs musiciens. Je ne sais pas qui des Italiens ou des Français a copié sur l’autre (enfin, si, j’ai ma petite idée…).

Une fois allégé, j’ai enfin pu m’enfoncer dans les ruelles du quartier Saint-Paul. Un vrai labyrinthe ! Dans lequel il n’est guère conseillé de marcher au hasard, on est sûr de tomber sur un canal et de devoir faire demi-tour.

Mon idée était de gagner le pont du Rialto sur le Grand Canal. Mais j’ai été assez déçu quand je l’ai atteint car il était en restauration. Il me faudra revenir… peut-être dans trente ans !

Après m’être rafraîchi d’une granita (il faisait beau mais très chaud en cette journée de la fin août), je me suis lentement dirigé vers Saint-Marc. Je suis tombé au passage sur le théâtre lyrique de la Fenice, qui a brûlé il y a quelques années et a été depuis entièrement reconstruit.

La place Saint-Marc était noire de monde : j’imagine que c’est tout le temps le cas. J’ai pris mon courage à deux main et j’ai attendu une demi-heure pour monter en haut du campanile (ascenseur).

Évidemment là haut, vue magifique !

Petite balade dans le quartier derrière Saint-Marc, et vue sur le pont des Soupirs.

(Ça doit être le consulat de Grèce).

Cette tour penchée m’a beaucoup intrigué (non ma photo n’est pas de travers !). Il s’agit semble-t-il d’une église orthodoxe, San Giorgio dei Greci.

J’ai ensuite pris un billet de vaporetto pour me rendre dans l’île Saint-Georges, située en face de Saint-Marc et que ma mère m’avait conseillée.

Dans l’église Saint-Georges, une fois n’est pas coutume, il est permis de prendre des photos.

Le campanile de Saint-Georges est beaucoup moins fréquenté que celui de Saint-Marc, on manœuvre l’ascenseur soi-même (et j’étais seul dedans). En bas du campanile, un écriteau avertit les visiteurs que les cloches sonnent fort, et effectivement…

Saint-Georges était autrefois un monastère et le jardin derrière en faisait partie. Du haut du campanile j’ai pu entendre le chant des cigales, cela aura été la seule fois de l’été 2015.

Encore la tour penchée :

J’ai repris le Vaporetto (fréquenté à cet endroit davantage par des autochtones que par des touristes), jusqu’au quartier de l’église de la Salute dans lequel je me suis ensuite baladé.

Brève visite de l’église de la Salute. D’après Wikipedia (consulté après mon voyage) il y a des peintures très célèbres à l’intérieur, mais je suis passé complètement à côté.

La pointe de la Douane (beaucoup de touristes, je n’ai pas la patience de mon père pour attendre qu’ils s’en aillent). Quelques vieux gréements amarés là.

Retour à la place Saint-Marc par un bref trajet en vaporetto.

J’ai fait la queue pour visiter la basilique et ses magnifiques mosaïques byzantines. Une fois arrivé à l’entrée, on m’a obligé de déposer mon sac à la consigne dans une rue proche. J’y ai laissé tous mes papiers, j’aurais été mal si on ne me l’avait pas rendu !

Les photos sont malheureusement interdites à l’intérieur. Voici (repris de Wikipedia) ce qu’on peut y voir.

Mosaïque de la Création, dans le narthex Mosaïques du dôme central, de la nef et du transept
L'iconostase, ornée de sculptures de Dalle Masegne (1394)

On peut par contre prendre des photos depuis la terrasse de Saint-Marc :

Les célèbres chevaux de Saint-Marc sont en fait (depuis 1978) remplacés par des copies, les originaux étant exposés à l’intérieur de la basilique. Ces chevaux ont une longue histoire (fabriqués en Grèce dans l’Antiquité, pris par Venise à Byzance à l’époque des Croisades, puis amenés en France par Napoléon après la conquête de Venise où ils ont un temps orné l’arc du Carrousel, ils ont été restitués à Venise après la chute de Napoléon. Sur le Carrousel se trouvent maintenant des copies XIXe.)

À l’instar du pont du Rialto, la façade de basilique était en restauration, c’est pourquoi je l’ai peu photographiée.

J’ai ensuite enchaîné avec la visite du palais des Doges (le seul musée que j’ai fait à Venise). Beaucoup de très belles peintures à l’intérieur, mais comme je n’y connais rien je ne saurais dire lesquelles sont les plus célèbres. Pas mal d’explications sur le fonctionnement de la république de Venise, une oligarchie à la représentativité théorique qui n’est pas sans rappeler les travers du régime que nous connaissons chez nous aujourd’hui.

Quelques photos de la salle du Conseil, la plus grande salle du palais des Doges.

Cet au cours de la visite de cette salle que j’ai encaissé un drôle de choc. D’un coup les fenêtres donnant sur le canal de Saint-Marc se sont trouvées obstruées par un immeuble de vingt étages ! Ce navire monstrueux était tiré par trois remorqueurs. J’avais déjà pu l’apercevoir plus tôt depuis les campaniles, améré dans le port où il dénaturait déjà pas mal la perspectives. Il paraît que le passage incessant des navires devant Saint-Marc tend à abîmer les monuments.

La visite du palais des Doges incluait celle de la prison attenante, que l’on rejoint en passant à l’intérieur du pont des Soupirs. Cette partie de la visite (sans doute pas la plus intéressante mais la plus curieuse) était d’un certain point de vue inédite car ma mère m’a dit ne l’avoir jamais faite.

Deux dernières photos prises en fin de journée. Je suis retourné à la gare en vaporetto (omnibus sur le Grand Canal, interminable !) puis ai gagné mon hôtel qui était situé jusqu’à côté (je prenais le train pour Brixen le lendemain matin).

De retour des Dolomites, huit jour après, l’ambiance avait radicalement changé. Je suis sorti de la gare au moment où l’orage éclatait et j’ai gagné mon logement (une sorte d’auberge de jeunesse non loin de la piazzale Roma) sous une pluie battante.

J’ai quand même pris ensuite des photos sous une belle lumière crépusculaire. Je suis retourné à Saint-Marc en passant par le pont accademia (les italiens l’écrivent avec deux c), sur lequel je n’étais pas monté huit jours auparavant.

J’ai pu faire la photo bateau de la Salute vue depuis le pont, juste au moment où le dernier rayon de soleil éclairait la scène. Quinze secondes plus tard c’était terminé.

Quelques photos de Saint-Marc et de ses environs, au crépuscule. De nombreux touristes étaient équipés de pieds d’appareil photo ; pas moi, les photos sont donc ce qu’elles sont.

Et pour terminer, l’église orthodoxe penchée, puis l’arsenal de Venise près duquel je suis allé me balader alors que la nuit était déjà tombée.