Crète (2014)

Crète (randonnées et baignades)

Après quinze jours passés dans la froidure groenlandaise au début de l’été 2014, j’ai opté à titre de « rééquilibrage » pour un second séjour dans le même été. Je me suis donc rendu en Crète pour la semaine du 15 août, voyage effectué avec l’organisme la Balaguère que je n’avais encore jamais testé. Je connaissais déjà la Crète : j’y avais passé une quinzaine de jours avec mes parents dans mon enfance. Bien qu’il soit difficile de faire une comparaison à tant d’années d’intervalle, il semble que l’île (surtout la côte nord) se soit énormément urbanisée entre temps. L’effet de la crise grecque dont on entend tant parler dans les médias, n’est pas très visible en Crète, sans doute parce qu’on ne voit pas l’envers du décor (notre guide nous en a quand même parlé à mots couverts).

Le voyage s’est effectué en vol charter direct. J’ai bien reconnu au survol certaines régions de la Grèce que j’avais eu autrefois l’occasion de visiter : les Sporades, l’île d’Eubée, certaines des Cyclades (Paros et Santorin). Atterrissage sur une piste très fréquentée, et choc thermique immédiat à l’arrivée. Après avoir récupéré mon bagage dans la cohue, j’ai dû me débrouiller pour gagner l’hôtel situé en centre ville d’Héraklion (Ηράκλειο) (j’ai préféré le taxi au bus). C’est la première fois que j’avais affaire à une agence ne prévoyant pas d’accueil à l’aéroport (sans doute la marque de fabrique de la Balaguère ?).

Le guide nous attendait à l’hôtel (il a été surpris de me voir arriver si tôt). Il s’appelait Dimitri mais n’était pas grec, mais albanais. Il avait appris le français du temps de la dictature communiste d’Enver Hoxha (dont il était certes loin d’être un nostalgique). L’arrivée progressive des participants au voyage (beaucoup par un autre avion) nous réservait par ailleurs une drôle de surprise. L’une des personnes (qui voyageait avec son mari) était aveugle. Elle a raconté avoir commis des « exploits » sportifs médiatisés en montagne où elle pouvait marcher en se tenant au sac de son mari. Sauf qu’apparemment c’était une vingtaine d’années auparavant et qu’elle avait totalement arrêté entre temps. L’heure de vérité devait sonner après une centaine de mètres seulement de ces sentiers pierreux que nous devions arpenter pendant tout ce voyage : elle était totalement inapte à nous accompagner et le guide a dû se résoudre à appeler un taxi pour venir la chercher (pour séjourner ensuite d’hôtel en hôtel avec son mari). La question qui se pose est : pourquoi la Balaguère l’a donc laissée s’inscrire. Le guide ne comprenait pas, moi j’ai quand même ma petite idée. Il y a sûrement une opération de com derrière tout ça, la Balaguère est fière d’ouvrir ses voyages au plus grand nombre, pas d’exclus au bord de la route, et patati et patata. Après Allibert qui nous fait nettoyer un camp contre l’avis des locaux lesquels laissent finalement les ordures sur le glacier, voilà encore une agence qui donne dans la bien pensance au mépris des réalités. Finalement, j’ai encore de la chance que Terdav, l’agence avec laquelle je voyage le plus souvent, soit encore relativement épargnée par ce genre de billevesées.

Pour ajouter quand même une couche d’optimisme, le groupe comprenait aussi deux charmantes jeunes filles qui ont su apporter à ce voyage une touche de gaieté bienvenue.

Après une première nuit donc passée dans un petit hôtel du vieux Héraklion, nous nous sommes levés tôt pour nous rendre… à la gare routière (traînant nos bagages sur plus d’un kilomètre au risque d’éveiller les riverains). Car la marque de fabrique de la Balaguère, c’est aussi, semble-t-il, de ne pas louer de véhicule avec chauffeur mais d’utiliser les transports en communs. Cela étant, les bus interurbains en Crète sont ponctuels et efficaces, en contradiction avec l’image qu’on se fait traditionnellement de la Grèce.

4 h de bus jusqu’à la ville de la Canée (Χανιά) dans l’ouest de l’île. Rien sur le parcours qui m’évoque des souvenirs de mon enfance (nous avons du reste évité la ville de Réthymnon où nous avions séjourné). Nous avions à ce qu’il me semble loué un pavillon isolé en bord de mer. Impossible de savoir si cette maison existe encore, mais l’endroit semble maintenant situé en pleine ville (ci-dessous une photo prise depuis le bus pendant le trajet).

Une fois à la Canée, nous avions 4 h devant nous avant de prendre un autre bus pour Paléochora. Le guide nous a laissé quartier libre pour visiter la ville. Nous nous sommes séparés, j’ai parcouru seul les ruelles et en ai profité pour expérimenter les fonctionnalités du tout nouvel appareil réflex Pentax que je venais d’acquérir (le précédent n’ayant pas supporté les rigueurs climatiques du Groenland).

Commençons par le port :

L’intérieur de la cathédrale orthodoxe :

Dans un quartier un peu excentré (dommage qu’il y ait ces tags). L’église Saint-Nicolas, qui comme on le voit fut transformée en mosquée sous l’occupation turque.

On arrive à une petite plage ignorée des touristes étrangers et où quelques mamies crétoises se baignaient.

Le parcours de la jetée jusqu’au phare : un bon passe-temps quand on a du temps (j’ai fait ensuite la même chose à Héraklion mais sans aller au bout de mon ambition).

Retour en ville :

Passage par le grand marché couvert.

On trouve un autre ancien minaret dans le secteur :

Le quartier de la synagogue (qui se visite, mais les photos y sont interdites).

Enfin, montée sur une petite butte d’où l’on aperçoit la cathédrale et le phare.

Retour au bus (nous avions laissé nos bagages en consigne à la gare routière). Puis, direction Paléochora (Παλαιόχωρα) sur la côte sud, point de départ de la randonnée du lendemain et où nous avons pu prendre notre premier bain. Pas le temps par contre de monter à la citadelle vénitienne.

Départ de randonnée matinal (7h30) : la meilleure heure pour marcher, sauf que personne n’est levé en Grèce à pareil heure ! Le guide devait négocier chaque matin avec nos logeurs l’horaire du petit déjeuner.

Le début d’itinéraire sur une route en terre était débonnaire, entretenant l’illusion que nous allions pouvoir faire la randonnée tous ensemble. Mais cela n’a duré qu’un temps (jusqu’à cette charmante petite plage encore déserte à cette heure).

Ensuite a commencé le véritable sentier « dans les kékés », et donc les difficultés que j’ai précédemment évoquées. Notre handicapée ne progressait qu’à deux à l’heure et obligatoirement encadrée par quatre personnes (le guide, le mari plus deux autres participants volontaires). La décision de Dimitri, très mal vécue par l’intéressée, était pourtant la seule qui vaille faute de quoi nous n’aurions pas atteint la première pause avant la fin de la journée, gâchant les vacances de tout le monde. Sa mise en œuvre concrète (retour à la route en terre, appel du taxi et organisation) a tout de même pris un petit peu de temps. Par chance, la présence d’un autre groupe (non pas à pied mais en kayak de mer !) a pu aider notre guide.

La suite de la randonnée était de plus en plus sauvage (mais magnifique). De plus en plus chaude aussi, d’autant que nous devions peu à peu quitter le littoral pour franchir un petit col à 300 m environ. En ce qui me concerne la chaleur sèche que l’on peut connaître en Grèce ne me dérange pas, j’étais venu ici pour la trouver. Ou plutôt la retrouver, telle que je l’avais connue dans mon enfance mais que notre monde moderne (climatisation à outrance, destinations fermées pendant les mois d’été) fait tout pour éviter. Mes compagnons s’en accommodaient sans doute moins facilement, mais tout le monde avait choisi ce voyage en connaissance de cause. Et puis, surprise, notre guide nous avait prévu une petite gâterie (qui devait se renouveler tous les jours !). À la pause de 10 h, il a sorti de son sac une bouteille d’eau encore glacée, et nous a préparé un café frappé, la boisson favorite des Grecs pendant la saison estivale. Délicieux !

Ce sentier est un ancien sentier muletier. Mais on ne trouve plus, malheureusement, de petits vieux parcourant sur leur âne les sentiers des îles grecques. Les temps ont changé !

J’ai bluffé le guide quand nous sommes arrivés à cet endroit, car j’ai tout de suite deviné à quoi pouvait bien avoir servi cet enclos de pierres circulaires.

Halte à la plage de Lissos (Λισσός) pour une baignade, laissant ainsi s’écouler les heures les plus chaudes de la journée. Bien qu’isolé, le lieu est relativement fréquenté car des bateaux amènent les touristes depuis Sougia.

Il y a plusieurs monuments et vestiges intéressants autour de Lissos. D’abord, cette chapelle, Aghios Kirikos.

Un peu plus loin, une source d’eau fraîche (près de laquelle nous avons pique-niqué). Dans l’antiquité, il y avait des sources thermales ici, mais elles ont disparu brusquement à la suite d’un tremblement de terre. Ce tremblement de terre, très violent, fit basculer l’ensemble de l’île de Crète de deux mètres environ : l’ancien niveau de l’eau est encore visible depuis la plage (voir cette photo).

Non loin des sources, une autre église (Panaghia) ainsi que les ruines d’un temple antique dédié à Esculape.

Nous avons ensuite repris la marche en direction de Sougia (Σούγια). L’étape de l’après-midi était beaucoup plus courte que celle du matin. Elle se terminait par une descente dans de petites gorges.

Nous avons passé la nuit à Sougia. C’est l’un des deux points d’arrivée de la randonnée des gorges de Samaria (les randonneurs prennent le bateau depuis Aghia Roumeli et gagnent en bateau, soit Sougia soit Hora Sfakion). D’où le très grand nombre de cars qui les attendaient.

Nous avons ensuite quitté le littoral pour deux jours, la nuit suivante devant être passée sur le plateau d’Omalos, à 1000 m d’altitude environ (massif des montagnes Blanches, Λευκά Όρη). Pour gagner ce plateau, nous avons remonté à pied les gorges d’Aghia Irini (Άγια Ειρήνη) (excepté quelques kilomètres parcourus en véhicule au départ et à l’arrivée). Pour la première partie de l’étape, la plus facile (au fond des gorges avant la montée principale) et jusqu’à une route près de laquelle nous allions passer, le guide Dimitri s’est senti obligé de s’occuper encore de Fabienne, la randonneuse aveugle. On peut voir sur la troisième photo ci-dessous le niveau de complication que cela pouvait représenter. Ceci ne devait plus se reproduire, les étapes suivantes étant plus difficiles et surtout ne permettant plus d’échappatoire.

Halte et préparation du café frappé.

Suite de la randonnée dans ces gorges, bien moins fréquentées que celles de Samaria (mais le sentier y était aussi très bien aménagé).

Ne rêvons pas, ces bêtes à cornes n’étaient que de vulgaires chèvres !

Pendant la longue sieste (au cours de laquelle Dimitri a raccompagné Fabienne et son mari), j’ai en vain tenté de photographier une cigale. Elles étaient très nombreuses, très bruyantes, mais très difficiles à repérer.

(Ces chauves-souris étaient suspendues à l’intérieur d’un cabanon, je ne sais pas pourquoi Dimitri nous a montré ça).

Nous avons ensuite quitté les gorges en remontant une étroite vallée latérale, la gorge de Figou (Φυγού). Ce passage servit d’échappatoire aux villageois fuyant les exactions commises par les Turcs (la Grèce en général et la Crète en particulier ont beaucoup souffert de l’occupation ottomane. Cela ne rend que plus étonnant leur passivité actuelle face à l’invasion migratoire venue du Proche-Orient). À un endroit de la vallée, quelques vieux villageois qui s’étaient réfugiés dans une grotte y périrent enfumés par les Turcs.

Il faisait très chaud pendant la première partie de cette montée. Cela allait mieux dans un second temps, après avoir pris de l’altitude. Notre itinéraire empruntait ensuite une voie romaine, en partie recouverte par les éboulis.

Nous avons passé la nuit au gîte d’Omalos (Ομαλός) qui est un point de départ pour les gorges de Samaria. L’endroit fait aussi fromagerie (3000 brebis sont élevées sur le plateau) et nous avons pu aller visiter les installations (la fromagerie ne fonctionne pas à cette saison).

Les habitants de ce secteur sont des montagnards, et ont toujours été rebelles vis à vis du pouvoir quel qu’il soit. Dimitri nous a ainsi raconté (par hasard suite à mon allusion au film Eyjafjallajökull qui évoque l’Albanie, son pays natal) qu’ici aussi les gens possèdent tous une kalachnikov et tirent parfois en l’air lors de soirées arrosées. Le trafic d’armes à travers la Méditerranée a décuplé depuis la chute de Kadhafi et la déstabilisation de la Libye toute proche. La Grèce est un pays plus dangereux qu’on ne l’imagine !

La journée suivante était la très touristique descente des gorges de Samaria (Φαράγγι της Σαμαριάς). C’est une randonnée que je connaissais déjà pour l’avoir effectuée dans mon enfance (1981). Trente-trois années ont séparé mes deux visites, les lieux ont évidemment beaucoup changé entre temps : fréquentation multipliée par vingt au bas mot, sentier suraménagé (des balustrades pendant toute la descente et des toilettes tous les deux cents mètres !). Le village de Samaria pris d’assaut, une véritable station balnéaire (Aghia Roumeli) à l’arrivée (alors qu’il n’y avait pratiquement rien à l’époque). On peut aussi s’étonner du manque d’équipement de certains sur ce sentier tout de même montagnard, des filles qui descendent en tatanes et parfois même en maillot de bain. Pas étonnant qu’il y ait des accidents…

Début de descente.

Petite pause (dur de trouver une place !)

Cette petite chapelle (Saint-Nicolas) en haut des gorges, plus ou moins respectée des touristes.

Arrivée au torrent (à partir de là le sentier est beaucoup plus plat).

Ces chèvres sauvages sont attirées par la nourriture que leur donnent les touristes (bien que ce soit interdit).

Suite jusqu’au village de Samaria, autrefois habité par des exilés et évacué à la création du parc en 1965 (Il existe autour de ce village une légende que je n’ai pas retenue mettant en scène les amours malheureuses d’un capitaine vénitien et d’une villageoise).

Nous avons pique-niqué en contrebas du village et attendu que la plus grosse partie de la foule soit passée (en effet et contrairement à eux, nous n’avions pas de contrainte d’horaire puisque passant la nuit à Aghia Roumeli).

Entrée dans les gorges encaissées (j’étais tout content d’utiliser les fonctionnalités HDR de mon nouvel appareil photo).

Γρήγορα en grec ça veut dire vite : la plaisanterie (éculée) prétend que c’est un terme peu usité…

La partie la plus étroite (mais non nécessairement la plus belle) des gorges est à la fin. À peine trois mètres de largeur. Il me semble qu’en 1981 il n’y avait là aucun aménagement et qu’il fallait passer les pieds dans l’eau.

Et pour finir, la station balnéaire d’Aghia Roumeli (Αγ. Ρουμέλη), création récente comme je l’ai dit. Baignade (plage très aménagée mais peu populeuse à cette heure tardive), puis repas crétois (espadon aux feuilles de blettes, j’avoue qu’il me prenait de rêver de frites !).

Reprise le lendemain de la randonnée côtière, et ce pour une longue étape. Le guide, âpre négociateur, a réussi à obtenir que le petit déjeuner nous soit servi à 6h30. Inutile de préciser qu’il n’y a pas grand monde dans les rues à pareille heure !

Nous sommes assez vite arrivés à cette très étrange (et aussi très ancienne) chapelle dédiée à Saint-Paul, bâtie sur une plage déserte loin de toute habitation. Elle remonte au XIIe siècle. C’est ici que Saint-Paul aurait accosté sur l’île de Crète au cours de son voyage vers Rome (où il devait être jugé), et partant de cet endroit son disciple Saint-Tite aurait évangélisé les Crétois. Il s’agit donc, semble-t-il, d’un lieu de première importance dans l’histoire du christianisme.

Construite en pierre, la chapelle emmagasine la chaleur diurne. À cette heure encore fort matinale et alors que l’endroit était encore à l’ombre, il y faisait nettement plus chaud à l’intérieur qu’à l’extérieur.

J’ai trouvé la chapelle bizarre, mais la plage l’était également… Faisant fi du caractère sacré du lieu (et moins matinaux que nous), une dizaine de touristes bivouaquaient là dans des tenues peu habillées. Près de l’un d’entre eux, une poupée gonflable semblait en dire long sur ce à quoi avait pu ressembler leur nuit.

Avant le franchissement d’un cap et juste avant que le soleil torride ne nous rattrape, notre guide a organisé la pause café frappé. Un endroit magnifique, peut-être le plus beau de tout ce voyage.

Le sentier se poursuit en balcon dans un secteur très aride et assez austère. Seule distraction au large, le passage incessant des bateaux desservant les villes de la côte. (On pouvait aussi deviner, dans le lointain, l’île de Gavdos, terre « européenne » la plus méridionale, très prisée paraît-il de ceux qui recherchent des vacances « d’adulte »).

Nous avons gagné pour le déjeuner la (très belle) plage de Marmara (Μαρμαρά), desservie par bateau et donc noire de monde. La petite taverne faisait des frites !

Marmara se trouve au débouché des gorges d’Aradena (Φαράγγι Αράδαινας). Ces gorges constituent une alternative (beaucoup moins fréquentée) à celles de Samaria. Sur la suggestion du guide et pendant que les autres bullaient sur la plage, je suis aller m’y balader pendant une petite demi-heure. (Cela ne m’a pas empêché de me baigner avant et après, et même d’attraper des coups de soleil dans l’eau !)

Une étape plus courte nous attendait l’après-midi jusqu’à Loutro. Nous sommes notamment passés près d’un fort laissé par les Turcs, tombant en ruines et que les Grecs se gardent bien de restaurer.

Loutro (Λουτρό) est une station paraît-il branchée du sud de la Crète. Elle n’est desservie que par bateau, ce qui ne l’empêche pas d’être noire de monde. J’avoue que l’endroit ne m’a pas plus tant que ça.

La dernière étape, assez courte, devait nous conduire à Sfakia (Σφακιά, ou Hora Sfakion), station balnéaire du sud de l’île et point d’arrivées des randonneurs des gorges de Samaria.

Nous sommes d’abord passés près d’une petite chapelle, Timios Stavros (Τίμιος Σταυρός).

Puis, descente jusqu’à la plage de Glyka Nera (Γλυκά Νερά). Son nom vient de la présence d’une source d’eau douce émergeant au milieu des galets ! Très étonnant.

Sur la plage, ultime pause café frappé pendant que les demoiselles se baignaient.

Nous avons ensuite rejoint la route par un sentier muletier, le plus aérien de tout le trek.

Derniers paysages marins photographiés depuis la route (que nous avons dû longer pendant encore quelques kilomètres).

Attente du bus à Sfakia (et achat de miel grec). Les petits restaurants de bord de mer sont exactement les mêmes qu’il y a 35 ans.

Pour rentrer à Héraklion il nous a fallu changer de bus à Vrisses (Βρύσες).

Ensuite j’ai essayé de photographier Réthymnon (Ρέθυμνο) depuis le bus.

Fin de séjour à Héraklion. Après avoir un peu hésité, mes compagnons de voyage et moi avons pris un bus jusqu’au palais de Cnossos (Κνωσός) où nous avons demandé une visite guidée en français. Cette conférence s’est avérée beaucoup plus intéressante que nous l’avions espéré. La conférencière, une femme d’un certain âge, était très cultivée et parlait en outre notre langue à la perfection. Elle m’a même convaincu d’aller le lendemain visiter le musée archéologique, ce que, étant peu fanatique de musées, je n’aurais pas fait sans cela.

Le lendemain dernier jour, notre groupe repartait en France en ordre dispersé. Certains n’ont pas du tout eu le temps de visiter Héraklion, moi j’avais plutôt trop de temps à y passer.

Héraklion est quand même moins intéressante que la Canée. J’avais tellement de temps à que j’ai entrepris de parcourir l’interminable jetée du port (elle doit faire plusieurs kilomètres). J’ai quand même fait demi tour à la moitié de sa longueur, car l’intérêt en était limité (on se retrouvait complètement à l’écart de la ville).

Et voici maintenant le fameux musée recelant tout ce que l’art minoen compte de richesses : les doubles haches, les prêtresses aux seins nus ; la fameuse fresque aux trois femmes (dont à peine 20 % de la surface est authentique, le reste étant sorti de l’imagination de Sir Arthur Evans le découvreur de Cnossos) ; et surtout, fameux disque de Phaistos (du nom d’un site archéologique du sud de l’île, Φαιστός) ; ce disque est rédigé dans l’écriture « linéaire A » à ce jour non déchiffrée (l’authenticité du disque fait d’ailleurs aussi l’objet de polémiques).