Fin d’année aux Canaries

Lanzarote

Un voyage court (une semaine) effectué pendant les vacances de Noël 2013/2014, le remplissage de celles-ci étant ma motivation première. Ne pouvant plus malheureusement me rendre au Sahara, j’ai trouvé comme ersatz ce séjour aux Canaries, comparable (uniquement) du point de vue du climat. Autre source de motivation, les paysages volcaniques (très minéraux) et les tunnels de lave que mes parents m’avaient vanté.

Évidemment une telle destination s’atteint par charter (ou vol affrété comme on dit en bon français). À ce propos, Lanzarote en français c’est Lancerotte mais cette traduction semble aussi désuète que Formose ou Ceylan. Donc rendez-vous comme il se doit à 3 h du matin dans ce peu accueillant hangar de Roissy terminal 3. Après 3h d’attente, montée dans un boeing d’une compagnie inconnue, Enter air (qu’on espère ne pas devoir prononcer « enterré »). Les hôtesses ne parlent pas un mot de français, j’ai cru comprendre qu’elles étaient polonaises (la langue d’une partie de ma famille mais que je suis incapable de reconnaître à l’oreille). Étant par chance assis à côté de l’issue de secours, j’ai pu leur laisser croire que je maîtrisais correctement l’anglais ce qui m’a permis d’étaler mes jambes pendant tout le vol. (En effet, c’est en cas de sinistre au passager assis à cette place qu’il convient d’ouvrir la porte sur injonction de l’équipage, il convient donc de comprendre au doigt et à l’œil le sabir anglo-saxon distillé d’accent slave). Ce dont je me suis félicité, j’ai dormi pendant les 4 h de vol (pas de « prestation » à bord donc pas de raison de s’éveiller !) et suis arrivé presque frais et dispos à destination.

L’atterrissage à Lanzarote est quand même très douloureux pour les oreilles. C’est paraît-il normal et systématique, les avions descendant au dernier moment avant d’atterrir. Je n’ai pas très bien compris pourquoi.

L’aéroport d’Arrecife, la capitale de Lanzarote, est de toute évidence sur-dimensionné (un véritable labyrinthe de béton !). Apparemment les flux touristiques ont beaucoup diminué suite à la crise. Beaucoup moins d’Allemands notamment, mais par contre davantage de Français (totalement absents il y a encore quelques années), détournés ici suite au « printemps arabe » et la fermeture de la Tunisie et de l’Égypte. (À propos de printemps arabe, le fait que la métaphore sorte si vite dans les médias (presque avant les évènements !) en dit long sur le caractère « spontané » de ces révolutions).

On nous a conduits à nos appartements situés à Costa Teguise, à quelques kilomètres au nord d’Arrecife. Là nous avons fait connaissance avec notre guide, Marie Rey, une jeune française qui vit sur place. Assez hautaine, peu chaleureuse, réduisant sa prestation au strict nécessaire et lâchant un sourire avec un élastique, par ailleurs représentante typique de cette nouvelle jeunesse française, polyglotte et apatride, n’affichant que mépris pour le pays qui l’a vu grandir. Donc ce premier jour (dimanche), elle nous a juste donné rendez-vous pour le soir, après nous avoir indiqué l’adresse d’un lieu où nous pourrions prendre notre petit déjeuner (et quelques idées pour occuper la journée).

Donc, après quelques discussions, notre petit groupe a décidé de se rendre au village de Teguise situé dans le centre de l’île et où se tenait le marché hebdomadaire aux touristes (c’est à dire ne vendant que des souvenirs en pagaille). J’étais peu interessé mais j’ai suivi le groupe. Partis dans deux taxis car trop nombreux, nous n’avons jamais pu nous retrouver sur place (et finalement nous n’étions plus que trois). Il fallait vraiment faire attention à ne pas se perdre dans la foule.

Teguise (marché aux touristes), le 29 décembre 2013Teguise, le 29 décembre 2013

Quelques photos de la place centrale du village, un peu plus authentique. Teguise est l’ancienne capitale de l’île, délibérément bâtie loin des côtes à cause des attaques des pirates. (L’église avait à l’origine été construite au XVe siècle, mais a subi plusieurs incendies et l’édifice actuel date de 1909).

La place centrale de Teguise, le 29 décembre 2013La fontaine de Teguise, le 29 décembre 2013

Je suis entré dans cette église (intérieurement sombre et peu décorée, rien d’exceptionnel donc). Néanmoins la fresque située au-dessus de l’autel ne laissait pas d’intriguer, puisqu’elle représentait une… mosquée ! Je crois que même en France la dhimmitude n’en est pas encore arrivée là.

Pour terminer avec ce premier contact avec Teguise, une œuvre d’art en plein air située à la sortie du village. Ou l’art de faire d’une décharge un site touristique… (ce qui j’en conviens n’est pas donné à tout le monde !). Vraisemblablement l’œuvre de quelque disciple ou admirateur de Manrique, le célèbre enfant de l’île dont je reparlerai.

Œuvre d’art en plein air à la sortie de Teguise, le 29 décembre 2013Œuvre d’art en plein air à la sortie de Teguise, le 29 décembre 2013

De retour à Costa Teguise (cette fois-ci en bus), je me suis baladé seul le long de la côte. Une côte très construite, des immeubles touristiques à touche touche. (Et il paraît que Lanzarote est la plus présevée des Canaries ! Je ne crois pas que j’irai visiter les autres). Ce jour là, un vent très fort et des déferlantes rendaient toute baignade impossible. C’est habituel paraît-il à Lanzarote, mais par chance le vent se calmera les jours suivants.

Costa Teguise, le 29 décembre 2013

Le séjour proprement dit commençait le lendemain. Un programme avait été détaillé au jour le jour par Terdav, mais notre accompagnatrice avait décidé de chambouler l’ordre des journées. Sans doute pour des nécessités de calendrier (j’imagine, certains lieux fermés le 1er janvier) et de météo, peut-être aussi en partie pour ses convenances personnelles. Donc, nous avons commencé le séjour par la partie qui m’intéressait le plus a priori, pour laquelle j’avais choisi ce voyage, à savoir la randonnée dans le secteur minéral du centre de l’île. Cette partie de l’île, autrefois fertile et cultivée, fut dévastée entre 1730 et 1736 par une éruption volcanique d’ampleur exceptionnelle ; 1 km³ de lave fut émis et le quart de l’île fut recouvert par les coulées (Lanzarote avait été entièrement évacuée pendant l’éruption). Toute cette zone est depuis cette époque quasiment inhabitée, et a maintenant été transformée en parc naturel, le parc de Timanfaya. Un parc naturel au conditions d’accès drastiques (pour ne pas dire kafkaïennes) puisque l’accès à la zone centrale est interdit à pied. La visite s’effectue uniquement en autobus, sur un parcours (asphalté) bien déterminé, et il est interdit non seulement de descendre des bus, mais même d’en ouvrir les vitres pour prendre une photo ! Bref, un mélange de délire écolo et sans doute de clientélisme (la compagnie de car doit bien en profiter, puisque les touristes n’ont pas le choix…).

En ce qui nous concerne toutefois, ce n’est pas de cette manière que nous avons visité le parc, mais à pied, en nous restreignant à la zone périphérique. Là c’est autorisé (pour combien de temps encore ?), mais à la condition expresse de ne pas s’écarter des sentiers ne fût-ce que d’un centimètre.

Avant d’aller randonner, nous avons fait halte auprès de l’église de Notre-Dame-des-Volcans (Nuestra Señora de los Volcanes), située à l’entrée du village de Mancha Blanca. Elle fut construite en 1736 en remerciement que la lave se soit arrêtée juste avant le village.

L’église Notre-Dame-des-Volcans près de Mancha Blanca, le 30 décembre 2013Dans l’église Notre-Dame-des-Volcans, le 30 décembre 2013

Voici maintenant la randonnée proprement dite. Nous avons eu droit à un cours de volcanologie express (l’accompagnatrice avait bien appris sa leçon). Il y a eu au XVIIIe siècle des dizaines de cratères qui sont entrés en éruption, c’est un volcanisme rouge (de point chaud) mais la théorie est assez controversée car il n’y a pas de point chaud à cet endroit (le volcanisme actif se trouve normalement au sud-ouest de l’archipel des Canaries, du côté de La Palma ou d’El Hierro). Des chercheurs français auraient récemment proposé une explication par un mécanisme de « tuile chaude » (je répète ce qu’a dit la guide, je n’ai pas réussi à retrouver ceci sur Internet).

Les coulées volcaniques que l’on voit sur ces photos sont des coulées de type AA, nomenclature hawaïenne qui signifie que les roches sont trop coupantes pour y marcher pieds nus (à l’opposé des coulées pa hoe hoe). Bien qu’elles datent de deux siècles et demi elles commencent à peine à être colonisées par les lichens.

Dans le parc national de Timanfaya, le 30 décembre 2013

Ici une petite caldeira, la caldeira de Rilla :

La caldeira de Rilla, le 30 décembre 2013

On trouve quelques curiosités géologiques sur le parcours de la randonnée : des restes de tunnels de lave (mais de taille miniature, 30 cm de large !) ou des hornitos (qui sont des cônes volcaniques de dégazage, également de taille miniature).

Tunnel de lave miniature, le 30 décembre 2013Gueule d’un hornito, le 30 décembre 2013

Nous sommes maintenant à la lisière de la partie centrale du parc. Des panneaux nous interdisent d’aller plus loin. Au loin sur l’un des cônes volcaniques, on peut apercevoir deux des fameux bus à touristes.

Vue vers la zone centrale du parc de Timanfaya, le 30 décembre 2013

Changement radical d’ambiance maintenant puisqu’après la randonnée nous sommes allés nous baigner au nord-ouest de l’île, sur la plage de Famara. La plage est située à proximité du village éponyme et au pied de la falaise du même nom, longue de 15 km et culminant à 550 m (nous aurons l’occasion d’en reparler). On notera la présence de rouleaux dangereux sur la plage et le drapeau rouge interdisant théoriquement la baignade (apparemment en Espagne il existe un certain laxisme). Je me suis contenté de me tremper en-deçà des rouleaux.

Sur la plage de Famara, le 30 décembre 2013

Nous sommes en fin de journée repassés par le village de Teguise. Mais c’est à peine si nous l’avons reconnu. Car les jours qui ne sont pas de marché, le village est quasiment désert : presque aucun commerce d’ouvert, très peu de touristes et aucun habitant dans les rues. (D’ailleurs, y a-t-il des habitants autochtones ? Une question qui avait pour effet d’énerver la guide et à laquelle je n’ai pas pu obtenir de réponse).

Teguise un jour sans marché, le 30 décembre 2013Le clocher de Teguise, le 30 décembre 2013

Nous avons commencé la journée du lendemain par la visite du mirador del Río (en supplément au programme). C’est là que nous avons fait connaissance avec l’œuvre de l’artiste César Manrique (1919-1992), la gloire locale. Ce peintre, sculpteur, architecte, qui était originaire de l’île, a eu une grande influence sur le développement de Lanzarote (en faisant adopter des règles urbanistiques très strictes, privilégieant les constructions traditionnelles et limitant fortement l’apparition de grands complexes hôteliers).

Le mirador del Río était donc l’une des demeures de Manrique, qui l’a fait aménager selon ses plans au sommet de la falaise de Famara, face à l’île de la Graciosa. La particularité de cette architecture est l’absence d’angles (tout est arrondi) et le fait de très bien s’intégrer à l’environnement, au point qu’il est presque impossible d’apercevoir la construction depuis l’île de la Graciosa.

Accès au mirador del Río, le 31 décembre 2013

Le Río est le nom du détroit séparant Lanzarote de l’île de la Graciosa. La vue depuis le mirador est très spectaculaire, le mirador est placé au meilleur endroit.

Vue depuis le mirador del Río, le 31 décembre 2013

Nous avons ensuite effectué une randonnée en aller simple, entre le village de Yé et celui de Haría. Voici pour commencer la petite église de Yé.

L’église de Yé, le 31 décembre 2013

Je ne me souviens plus très bien de la fonction des bouteilles dans les champs : peut-être des épouvantails. La plupart des cultures de Lanzarote sont effectuées sous cendre : soit de la cendre déposée naturellement par les éruptions de 1730, ou alors, comme ici quand c’est loin de la zone centrale éruptive, de la cendre transportée artificiellement. La centre permet de retenir l’eau (tandis que la racine de la plante descend en-dessous, dans la couche de terre). La cendre à Lanzarote s’appelle le picón.

Ici ce sont des champs de figuiers de barbarie, cultivés en raison d’un parasite (la cochenille Dactylopius coccus) qui permet de fabriquer un colorant. Il ne semble pas que les figues soient consommées à Lanzarote.

Pour revenir à la randonnée, nous avons débuté par la visite du volcan Corona, un cône éteint d’environ 4000 ans. Nous sommes montés jusqu’à son cratère égueulé, mais malheureusement sans continuer jusqu’au sommet. Il faut croire que notre guide avait la flemme.

Le cratère du volcan Corona, le 31 décembre 2013

Quelques photos prises ensuite alors que nous contournions le volcan par son flanc, quasiment en courbe de niveau. Nous avons eu le droit à une explication sur les agaves (longtemps, le seul bois disponible sur l’île). Puis nous nous sommes peu à peu rapprochés de la falaise de Famara où le paysage devenait beaucoup plus impressionnant. En arrière-plan, à nouveau l’île de la Graciosa.

En direction de la falaise de Famara, le 31 décembre 2013

Nous nous éloignons progressivement du volcan Corona :

Le volcan Corona en arrière-plan, le 31 décembre 2013

Pique-nique en haut de la falaise, dans un endroit particulièrement spectaculaire. Ensuite, nous avons continué la progression sur la crête de la falaise.

Pique-nique en haut de la falaise de Famara, le 31 décembre 2013Progression en haut de la falaise de Famara, le 31 décembre 2013

Enfin la fin de la randonnée jusqu’à Haría (commençant par une descente assez jouissive dans la cendre). On remarquera les sapins de Noël adaptés à la végétation locale !

En direction d’Haría, le 31 décembre 2013

(Cet objet aperçu de loin dans un champ nous avait beaucoup intrigués, mais ce n’était pas un piano à queue !)

Le lendemain (1er janvier), nous avons randonné au sud de l’île, dans la partie géologiquement la plus ancienne. Nous avons démarré au village de Femés. Ce village, perché sur un col d’où l’on aperçoit l’île voisine de Fuerteventura, est constitué de maisons blanches comme la quasi totalité des villages de Lanzarote. L’église du village est la plus ancienne de l’île (XVe siècle a priori).

L’église de Femés, le 1ᵉʳ janvier 2014

Ici une ferme de fromage de chèvre, rouverte quelques années auparavant à la suite de la crise.

Ferme de fromage de chèvre, le 1ᵉʳ janvier 2014

La randonnée a été effectuée dans un paysage plutôt pelé. La guide nous a expliqué qu’il y avait des dyke, anciennes cheminées volcaniques refroidies en profondeur. On remarquera aussi la carrière de picón (cendre, utilisée exclusivement à Lanzarote et jamais exportée vers les autres îles).

Randonnée près de Femés, le 1ᵉʳ janvier 2014

Ce vieil insigne m’a beaucoup amusé…

Après la randonnée, un bain sur la plage dite des Femmes, près de la ville de Playa Blanca (une station balnéaire dont la croissance exponentielle a brusquement cessé depuis le début de la crise). Voici deux photos (dont l’une prise du bus !) des salines de Janubio, les dernières en activité à Lanzarote.

Les salines de Janubio, le 1ᵉʳ janvier 2014

Nous avons enchaîné par la visite de Los Hervideros, un site touristique aménagé par Manrique. C’est là que les coulées de lave de 1730 se sont jetées dans la mer. Il y a un système de grottes marines (mises en valeur par l’artiste) dans lesquelles les vagues viennent déferler. C’est assez spectaculaire. Le site offre en outre une très belle vue sur le parc national de Timanfaya.

Los Hervideros, le 1ᵉʳ janvier 2014

Voici des vues de ces fameuses grottes :

Grotte marine à Los Hervideros, le 1ᵉʳ janvier 2014

Nous avons terminé la journée par un autre endroit très touristique : El Golfo. On y trouve un ancien volcan à demi ouvert sur l’océan (ayant subi des explosions phréato-magmatiques), la Montaña de Golfo. La lagune verte coincée entre la plage et l’océan est très salée. C’est un très bel endroit, mais malheureusement il y a foule.

El Golfo, le 1ᵉʳ janvier 2014

En rentrant à Costa Teguise, nous avons traversé le centre de la capitale de l’île Arrecife que notre guide souhaitait nous montrer. Mais c’était assez morne en ce jour férié.

Jour suivant, 2 janvier 2014 : nous avons été visiter l’île de la Graciosa au nord de Lanzarote. La plus belle journée du séjour. L’île de la Graciosa fait partie d’un archipel (archipel de Chinijo) de cinq îles (les autres, Montaña Clara, Alegranza et les rochers de l’est et de l’ouest, étant des rochers inhabités, et interdits au public). L’embarquement s’effectue depuis le village d’Orzola, à l’extrémité de la falaise de Famara. Le temps était magnifique et la mer était relativement calme. On notera qu’il est effectivement très difficile d’apercevoir le mirador del Río depuis le bateau (on y arrive tout de même au zoom).

Le mirador del Río au téléobjectif, le 2 janvier 2014

Quelques photos de l’arrivée à Caleta de Sebo, seule localité de l’île.

Arrivée à Caleta de Sebo à la Gracioza, le 2 janvier 2014

Quelques photos prises à l’intérieur du village :

Caleta de Sebo, le 2 janvier 2014

L’église de Caleta de Sebo (avec un bateau comme à Locmaria) :

L’intérieur de l’église de Caleta de Sebo, le 2 janvier 2014L’église de Caleta de Sebo, le 2 janvier 2014

Nous avons ensuite quitté le village à pied en direction du sud-ouest de l’île. Au départ la marée était basse.

Randonnée sur l’île de la Graciosa, le 2 janvier 2014

Direction la plage de la Cocina (pique-nique et bain), ainsi que pour les volontaires l’ascension du volcan qui domine le site, la Montaña Amarilla (174 m). Comme à El Golfo, c’est un volcan hydromagmatique.

Le volcan Montaña Amarilla, le 2 janvier 2014

Le sommet du volcan offre un panorama sur l’ensemble de l’île, ainsi que sur la falaise de Famara.

La falaise de Famara vue depuis la Montaña Amarilla, le 2 janvier 2014

Enfin pour terminer avec cette magnifique journée, quelques photos prises au retour.

Retour de la Graciosa, le 2 janvier 2014

Le lendemain, nous avons occupé la matinée par une randonnée au fond d’une minuscule gorge (le barranco de Tenegüime) que j’ai trouvé d’un intérêt plus que limité. La gorge est située au pied de plusieurs monstrueuses éoliennes, qui ont eu pour effet de décimer tous les rapaces du secteur. Confiez donc aux écolos la protection de la nature !

Nous avons enchaîné par une belle réalisation de Manrique, le jardin de cactus (au village de Guatiza). Un assortiment de cactus des plus variés disposés avec art. Notons quand même que la quasi totalité de ces plantes n’est pas originaire du coin, mais le plus souvent du Mexique.

Jardin de cactus à Guatiza, le 3 janvier 2014Jardin de cactus à Guatiza, le 3 janvier 2014

Le moulin qui domine le site fait partie de l’œuvre.

Moulin dominant le jardin de cactus de Guatiza, le 3 janvier 2014Le jardin de cactus de Guatiza, le 3 janvier 2014

Je ne me suis pas tout de suite aperçu que le gigantesque cactus placé à l’entrée du site est en fait un faux… Une bévue qui m’a valu les sarcasmes de notre si aimable guide…

Après une baignade près du village d’Arrieta, nous avons terminé la journée par la visite d’un haut lieu du tourisme manriquesque, le Jameos de Agua. Il s’agit de l’aménagement d’un tunnel de lave (le tunnel de l’Atlantide) issu du volcan Corona et qui continue sur des kilomètres, jusque sous la mer (le niveau de celle-ci ayant varié). Notons d’ailleurs qu’une autre section du tunnel, restée à l’état naturel, est ouverte à la visite, mais notre guide ne nous l’a pas proposée (je peux toujours me consoler en me souvenant que j’ai déjà visité un autre tunnel de lave !).

Pour ce qui est du Jameos del Agua, il s’agit en réalité d’un endroit festif avec bar, piscine et auditorium, le tout aménagé à l’endroit précis où la coulée disparaît sous la mer.

Jameos del Agua, le 3 janvier 2014Jameos del Agua, le 3 janvier 2014

La piscine-banquise, emblématique de l’art de Manrique, est l’endroit le plus célèbre du site. Son utilisation est désormais strictement interdite, affluence oblige.

La piscine-banquise de Jameos del Agua, le 3 janvier 2014

Le Jameos del Agua comprend également un petit musée consacré à la volcanologie, version locale du « giscardoscope » en quelque sorte.

Dernière journée passée à Lanzarote. Le temps s’était brutalement dégradé, comme pour nous ménager une transition avec l’hiver parisien que nous n’allions pas manquer de retrouver sous peu. Donc ce jour là, une randonnée dans les vignobles de la Geria. Les vignes poussent dans la cendre et sont abritées du vent par de petits murets circulaires.

Randonnée dans les vignes de la Geria, le 4 janvier 2014

Ensuite un petit musée consacré aux techniques viticoles ancestrales (Bodegas el Grifo). Comme le montre cette photo, le site est quand même plus joli à la saison où les vignes ont des feuilles, il faudra revenir.

Musée du vin à Bodegas el Grifo, le 4 janvier 2014

Nous avons terminé ce séjour à Lanzarote par la fondation Manrique, à savoir son ancienne demeure, construite sur une coulée de lave et exploitant des « bulles » de lave (transformées en salles souterraines).

La fondation Manrique, le 4 janvier 2014La fondation Manrique, le 4 janvier 2014