Gorges du Verdon

Randonnée autour des gorges du Verdon (17-20 mai 2007)

Il s’agit de ma première randonnée avec le CAF, du moins hors d’Île-de-France. J’ai choisi une sortie de quatre jours (week-end de l’ascension) dans les Alpes de Haute-Provence. Nous avons eu un temps relativement clément, d’autant qu’il faisait particulièrement mauvais dans le reste de la France.

Le voyage commençait par une nuit en train jusqu’à Gap, puis 2h30 de car jusqu’au village de Barrême. Le train a une heure de retard, nous avons failli rater le car.

Ensuite nous sommes à pied d’œuvre (Barrême, 721 m). Et la première étape démarre sur les chapeaux de roues : 2350 m de dénivelé positif ! D’autant que le programme ne l’indiquait pas, il donnait juste les différences d’altitude entre le départ et l’arrivée (1200 m) sans préciser qu’il fallait redescendre de 600 m au milieu…

Partant de Barrême nous commençons par rejoindre un passage caractéristique appelé la Clue de la Melle, une sorte de gorge dans laquelle un sentier en balcon a été taillé à même le rocher, sans doute il y a un siècle ou deux.

NB : ces photos sont les premières que j’ai prises avec mon nouvel appareil photo PENTAX (réflex numérique), en dehors de quelques essais à Paris.

Ensuite on passe par le col de Font Fraîche (1500 m environ) avant de redescendre aux alentours du village de Blieux, en-dessous de 1000 m. Puis c’est une longue montée pour rejoindre le sommet du mont Chiran où nous devons dormir (1905 m).

Nous avons passé la nuit dans le refuge attenant à l’ancien observatoire du mont Chiran (abandonné par le CNRS dans les années 1980). Un télescope est toujours en place pour les astronomes amateurs, et il était prévu une « nuit d’astronomie » pour ce soir. Malheureusement le miroir du téléscope était en réparation et l’organisatrice ne le savait pas ! Résultat, nous avons dû nous contenter de regarder quelques planètes dans un télescope de poche amené par le gardien des lieux. Il soufflait un vent à décorner les bœufs, l’instrument se déréglait au bout de cinq minutes, et en plus de la buée se formait sur les optiques. Bref, ça n’a pas été très concluant. Étant donné qu’il faisait froid et que nous étions quand même bien fatigués de la montée, la séance ne s’est pas prolongée bien tard.

Le lendemain matin, un grand beau temps qui nous a permis de jouir du panorama, du Pelvoux à la Méditerranée et du Viso au mont Ventoux. Nous avons suivi un itinéraire hors sentier qui nous a mené au sommet du Mourre de Chanier (1930 m), le plus haut sommet du coin.

Nous avons avons ensuite rejoint le très beau village de Rougon, lequel domine les gorges du Verdon dans lesquelles nous irions randonner le jour suivant.

Il y a au-dessus de Rougon une petite forteresse à l’accès assez escarpé…

Le jour suivant, redescente jusqu’au fameux point Sublime (première photo suivante), pas encore envahi par des hordes de Japonais. Puis, balade classique dans les gorges du Verdon par le sentier Martel, lequel commence par plusieurs centaines de mètres de tunnel. J’avais déjà parcouru ce sentier, quoique dans l’autre sens, le 18 juillet 1979.

Il y a quand même des passages assez vertigineux sur ce sentier. Notamment ces échelles, dites échelles Imbert. Quand j’étais venu à l’âge de dix ans j’avais dû les descendre, mais je ne m’en souviens plus du tout…

Après la brèche Imbert (photo suivante), arrêt au niveau de la Mescla c’est-à-dire du confluent du Verdon et de l’Artuby. Nous espérions que ce crochet nous ferait gagner un peu de tranquilité pour le pique-nique mais c’était loin d’être le cas ! Nous avons dû déjeuner directement sur le sentier.

La journée s’est terminée par une remontée de 300 m sur la rive droite du cañon, jusqu’à un chalet du CAF situé au bord de la route, le chalet de la Maline.

La dernière journée a été de loin la plus difficile, en tout cas techniquement. Après une redescente dans les gorges par le chemin emprunté la veille à la montée, nous avons franchi le Verdon sur une passerelle récente, la passerelle de l’Estellié (la précédente avait été emportée par une crue). Puis nous avons emprunté un itinéraire assez mythique, le sentier de l’Imbut et la sortie « Vidal ». Dans les deux cas, des passages taillés à même le rocher avec des câbles et quelques échelles.

Je n’ai malheureusement pas pu faire beaucoup de photos de ces passages, car j’avais dû ranger mon appareil dans mon sac… J’ai ici inséré deux photos prises par d’autres participants et publiées sur l’album photos du CAF Île-de-France (je n’ai pas retrouvé le nom de l’auteur de ces clichés). Je figure (au milieu) sur la seconde image.

Petits passages sur le sentier de l’Imbut En pleine galère sur le sentier de l’Imbut

J’ai finalement pris deux photos, d’abord au lieu dit le « Styx » (là où le Verdon disparaît entre les rochers), puis au début de la remontée Vidal à même la falaise.

Ici maintenant le Vidal au moment où il débouche du trou. Il faut encore franchir quelques passages un peu scabreux, au niveau du cirque de Vaumale, avant de rejoindre le village d’Aiguines qui domine le lac artificiel de Sainte-Croix (notons que le lac « rentre » en partie dans les gorges, comme on le voit sur la seconde photo ci-dessous).

La randonnée était terminée, nous avons pu sans problème attrapper notre TGV à Draguignan. Le week-end s’est donc terminé par 4h30 de train, trajet via Toulon et Marseille qui nous a à plusieurs reprises fourni l’occasion d’apercevoir la Méditerranée.