Le massif du Taillefer

Le massif du Taillefer

Il s’agit d’une randonnée sur deux jours effectuée dans les Alpes, aux portes de l’Oisans. (Nous aurions en fait dû nous rendre dans le Queyras, mais le programme a été modifié suite à l’annulation des trains de nuit pour Briançon). Nous avons donc randonné au-dessus de Bourg-d’Oisans. De cette randonnée automnale (c’était la première fois que je me rendais dans les Alpes à cette saison) on retiendra une météo idéale et de belles couleurs dans la végétation (malgré la quasi absence de mélèzes).

Je suis pour ma part arrivé à Grenoble en train de nuit (descente à Chambéry sur les coups de 5 heures du matin, puis TER jusqu’à Grenoble où j’ai pris un petit déjeuner dans un hôtel). Je n’étais donc pas très frais ! La majeure partie du groupe était arrivée la veille pour passer la nuit à Grenoble.

Ensuite nous avons pris un taxi jusqu’à la station familiale de l’Alpe du Grand Serre (en fait nous sommes montés un petit peu plus haut en taxi). Nous avons démarré des abords du lac Claret (dont voici quelques vues).

Il faisait quand même frisquet le matin, en témoigne la gelée blanche sur le sentier.

Ici une vue sur le Vercors, théâtre de ma précédente randonnée (avec le même accompagnateur, Jean-Marc).

Deux autres lacs, le lac Punay et le lac de Poursollet.

Nous montons ensuite jusqu’au lac Fourchu en franchissant un premier col (pas de nom sur la carte)

Voici ledit lac, que nous allons mettre un certains temps à contourner. (Nous déjeunerons aussi sur ses rives). La montagne que l’on peut voir en arrière-plan (à partir de la cinquième photo) est le Taillefer, 2857 m.

Nous arrivons ensuite rapidement au véritable col, le pas de l’Envious (2074 m). Et de là, nous avons une vue magnifique sur les hauts sommets de l’Oisans, la Meije et le Rateau notamment. Par contre, il ne semble pas qu’il ait été possible d’apercevoir les Écrins.

Après le refuge du Taillefer (fermé en cette saison), une assez longue descente nous attendait, mais la Meije a continué à être visible pendant assez longtemps.

Ce graffiti polémique m’a bien amusé…

Nous avons encore beaucoup descendu, jusqu’au village de la Poutuire (1058 m).

Sauf qu’après ça il a fallu remonter de trois cents mètres. Et de surcroît, hors sentier ! Dur, en fin de journée après une nuit dans le train ! Notre gîte était en effet situé à mi-pente (nous pouvions déjà l’apercevoir pendant la descente qui avait précédé), au départ des pistes de ski du col d’Ornon.

Un endroit pas si sympathique que cela à mon goût, ce gîte. Quand nous sommes arrivés alors que la nuit s’apprêtait à tomber, le préposé n’était pas là et il ne faisait pas bien chaud. Il est arrivé au bout d’un quart d’heure et nous a rapidement préparé le dîner avant d’aller s’occuper d’un autre gîte dans la vallée : il n’y a pas de petit profit… Cet homme n’avait guère l’allure d’un paysan du coin, c’était plutôt l’un de ces bobos dont on a l’impression qu’on ne trouve plus que ça dans les régions un tant soit peu touristiques. Clamant haut et fort son intention d’aller voter pour Martine Aubry à la primaire socialiste du lendemain (d’accord c’est son droit). Pour ce qui est du gîte, un brin délabré mais ça encore ce n’est pas trop gênant, j’ai particulièrement goûté le poste de radio dans la salle à manger, lequel n’était pas, semble-t-il, équipé d’un bouton « arrêt ». Comme paraît-il en Corée du Nord dans les appartements d’état, c’est la parole officielle diffusée à toute heure du jour et de la nuit, pas de possibilité de couper à l’endoctrinement ! Ici la parole c’était France Inter, station que j’ai rarement l’occasion d’écouter mais qui en terme de de poncifs et de pensée unique n’a, je le crois, guère à envier à la propagande des pires dictatures. Pourtant, il n’y avait apparemment que moi que cela gênait dans le groupe…

Ceci ne m’a tout de même pas empêché de dormir (comme quoi les nuits dans le train ça a du bon…) et d’être frais et dispos le lendemain matin. La première photo montre le gîte au petit matin. Nous sommes d’abord montés au col de Corbière, en contrebas d’un monticule nommé la Tête de Louis XVI. Je n’ai pas pu avoir de détail concernant l’origine de cette toponymie.

Nous sommes ensuite montés à ladite tête d’où nous avions un beau panorama…

Pendant la descente vers Villard-Reymond : le seul versant où nous avons rencontré des mélèzes.

On aperçoit encore la Tête de Louis XVI. Peut-être que la dénomination s’explique mieux vue de ce côté là.

Le village de Villard-Reymond est assez pittoresque.

Une toute petite montée jusqu’au col de Solude (1680 m) : beau panorama (et tire-fesse pour débutants…). Ensuite nous n’aurons presque plus que de la descente.

Nous progressons d’abord sur la crête (où nous avons pique-niqué face à la Meije).

Ensuite c’est une longue descente sur le Bourg-d’Oisans, par un sentier un peu escarpé… (je n’en ai pas fait de photos).