Le Mont-Saint-Michel

Le Mont-Saint-Michel

Une randonnée à la Pentecôte incluant la traversée de la baie du Mont-Saint-Michel que je souhaitais faire depuis quelque temps. Malheureusement une météo très décevante le jour de cette fameuse traversée.

Nous avons démarré de Folligny d’où nous avons débarqué du train pris le samedi matin (la ligne Paris-Granville qui part de la gare de Vaugirard, une petite gare parisienne dans laquelle je n’avais plus mis les pieds depuis la fin des années 1980, avant l’époque des TGV Atlantique). Folligny est la dernière gare avant Granville et il faut pas moins de trois heures pour y parvenir.

La première journée de randonnée dans la campagne normande n’a pas été très follichone : peu de sentiers et beaucoup de routes. Seul moment un peu digne d’intérêt, la vue sur le Mont dont on bénéficie pendant la dernière demi-heure, avant d’arriver à Genêts.

Le soir nous avons dormi en auberge de jeunesse : l’endroit était pas mal (une ancienne gare), la qualité de la nourriture beaucoup moins ! Pour ce qui est de la jeunesse, je ne sais pas quand elle s’arrête, en tout cas la moyenne d’âge de notre groupe était encore bien inférieure à celle des autres pensionnaires du lieu, des retraités du Maine-et-Loire assez bruyants…

Deuxième jour, donc, la traversée de la baie proprement dite. Et là, déception de plusieurs ordres. D’abord le temps, couvert au début et qui a vite tourné à la pluie fine permanente. Et puis, la foule : la traversée doit se faire avec un guide (en plus de notre accompagnateur du CAF) ; naïvement, ce dernier croyait que nous aurions un guide pour notre petit groupe de dix. En fait, ledit guide emmenait une bonne centaine de personnes en tout, et il y avait deux ou trois autres groupes équivalents qui faisaient la traversée en même temps ! Bref, un souvenir assez mitigé.

Enfin, les horaires, contraints par la marée, ne nous ont pas permis d’aller visiter quoi que ce soit sur le Mont.

La traversée commence au bec d’Andaine près de Genêts. On marche pieds nus (sur des kilomètres ce qui est un peu désagréable), et en bermuda, en dépit de la froidure, car il y a deux rivières à franchir. Pour traverser les rivières le guide passe d’abord devant avec son clébard, avant de nous faire signe.

Nous passons à côté du rocher de Tombelaine (réserve ornithologique donc interdiction de monter dessus ; mais il paraît qu’à certaines saisons c’est autorisé). Puis nous approchons du mont proprement dit.

Je crois que je n’avais pas remis les pieds sur le mont depuis… 1984. L’endroit n’a guère changé et est toujours aussi populeux, mais la nouveauté est pour bientôt, avec les travaux pharaoniques qui sont programmés pour remettre la baie en eau. La digue va être détruite, le parking éloigné (avec des navettes payantes pour accéder au mont) ; en outre le mont sera totalement insulaire pendant quelques minutes les jours de grande marée ! Il paraît que les commerçants n’apprécient pas trop…

Nous n’avons pu passer que trois quarts d’heure sur le site : pas question de monter à l’abbaye. Nous avions en outre nos pique-niques, mais où trouver un endroit sympa pour déjeuner ? (sous la pluie de surcroît). Nous sommes entrés dans un bistrot prendre un chocolat (plus cher qu’à Paris), il y faisait chaud mais le tenancier nous a fait comprendre au bout de dix minutes qu’il préfèrerait qu’on ne reste pas trop longtemps… Il faut dire qu’avec nos tenues nous dépareillions quelque peu. De toutes façons, nous n’en avions guère le temps et nous sommes vite repartis, au sein d’un groupe un peu moins fourni car quelques uns avaient opté pour le retour en car (un plan pas si mauvais avec cette météo).

Nous sommes rentrés à Genêts en début d’après-midi (juste avant que nous arrivions, un hélicoptère de la gendarmerie a survolé la baie dans les deux sens, histoire de vérifier que personne n’était resté sur zone avant la marée montante). L’après-midi nous aurions dû faire balade le long de la côte vers le sud-est, mais nous y avons renoncé en raison de la météo et sommes restés tout l’après-midi à l’AJ. Excepté un pot Chez François, un restaurant de viande (où notre organisateur aurait souhaité dîner mais c’était déjà complet trois mois à l’avance).

Dernier jour de randonnée : le long de la côte jusqu’à Grandville. Des trois journées c’est de loin celle que j’ai préférée. Nous nous éloignons progressivement du Mont-Saint-Michel. Sur la première photo on aperçoit des moutons de pré salé, une spécialité locale.

On remarquera ces étranges barraquements à Saint-Jean-le-Thomas. On monte ensuite sur les falaises de Champeaux et l’on progresse en hauteur jusqu’à la pointe éponyme (cabane Vauban). La vue ce jour là portait très loin, du Mont-Saint-Michel à l’île Chausey. Sauf pendant le petit grain que nous avons essuyé.

Cette table d’orientation en lave émaillée du Massif Central m’en rappelait une autre. Ils ont dû les fabriquer à la chaîne à une certaine époque.

Arrêt à Edenville pour prendre un café, avant de progresser sur la plage pendant plusieurs kilomètres.

Là j’admire l’inventivité des Normands !

La fin de la randonnée a été un peu longuette. Nous avons traversé plusieurs bourgades (Kairon, Saint-Pair-sur-Mer) avant d’arriver à Granville qui a l’air d’être une assez jolie ville, mais que nous n’avons pas eu loisir de visiter.

Bizarre œuvre d’art… De son vivant le Général le voulait pas qu’on le statufiât.