Zig-zag médiéval : gorges de l’Allier

Zig-zag médiéval dans les gorges de l'Allier (17/11 mai 2009)

Il s’agit de ma troisième randonnée avec le CAF, après celles du Verdon et de la Sainte-Baume en 2007. Je profite cette fois-ci du week-end du 8 mai, rallongé de deux jours de congé. Direction : le Massif Central, et plus précisément les gorges de l’Allier, un coin que je ne connais pas beaucoup. Malgré la réputation arrosée de la région, nous n’aurons pas un temps trop mauvais.

Départ dès le mercredi en fin d’après-midi, la semaine aura donc bien été écourtée. Nous prenons d’abord le corail Teoz jusqu’à Clermont, puis un TER, lent et à voie unique, jusqu’à Brioude. Nous apercevons le Puy de Dôme à Clermont-Ferrand : je n’étais plus repassé dans cette ville depuis 1988 ! Ensuite je ne saisis pas trop dans quelle direction va le train (en fait, vers le sud). Nous passons à Issoire (rien à voir, renseignements pris, avec la rue de la Tombe Issoire dans le 14e) puis dans une petite ville minière. Arrivée à Brioude, il nous faut traverser la ville à pied pour rejoindre notre auberge (2 km environ). Nous faisons en soirée un petit tour dans le centre historique, mais la balade est interrompue lorsque nous passons devant un bar car nos accompagnateurs veulent alors regarder la fin du match de foot…

Le lendemain matin, nous retournons dans le centre historique et visitons la très belle basilique, construite en pierre volcanique.

Après un taxi pour Dintillat, nous sommes à pied d’œuvre pour démarrer notre randonnée. On aperçoit au loin la chaîne des Puys, mais ça ne se reproduira plus par la suite. GE

Sur la photo précédente c’est une couleuvre…

C’est à Saint-Ilpize que nous devions effectuer notre première visite : le château (situé en hauteur). Le guide (un vieil homme de la région, très cultivé) nous attendait, mais n’avait pas beaucoup de temps à nous consacrer ; c’est pourquoi il a fallu se presser un peu pour y arriver….

Les photos suivantes sont prises dans le village d’Auzat :

Visite suivante : l’église de Blassac et ses très belles fresques. Une paysanne qui possédait la clef nous a ouvert ; elle ne semblait pas être beaucoup sortie de son village. Le village se dépeuple, la plupart des maisons ont été rachetées (et retapées) par des Hollandais qui ne sont là que l’été.

Il semble que beaucoup d’églises de la région ont possédé des fresques dans ce style, mais elles ont été enduites de stuc auy XIXe siècle. Les peintures de celle-ci ont été dégagées dans les années 60.

Nous avons passé la nuit à Saint-Cirgues, situé à tout à côté de Lavoûte-Chilhac que l’on voit sur les photos. L’église de Lavoûte-Chilhac est située sur l’autre rive de l’Allier, ce dernier faisant une boucle à cet endroit.

GE Le lendemain, le temps n’était pas engageant du tout ! Nous avons sorti les capes de pluie. Heureusement ce sera la seule fois du trek. Nous marcherons environ deux heures en cape de pluie.

Après une nouvelle traversée de Lavoûte-Chilhac (deux photos précédentes), direction le village de Chilhac où était prévue une autre visite : le musée paléontologiques. Des restes d’animaux tropicaux (éléphants, rhinocéros, rien que ça !), datant de deux millions d’années, ont été retrouvés dans les années 60 à 90 sur le territoire de la commune (ils semble qu’ils aient été ensevelis par une éruption volcanique). Il y aurait aussi des traces d’hominidés. Le musée est normalement fermé en ce 8 mai, mais M. le Maire en personne nous en ouvre la porte et nous le fait visiter.

Le village est construit sur une coulée de lave avec de magnifiques orgues basaltiques.

Quittant Chilhac, et après une heure environ de marche, nous arrivons Peyrusses où se trouve notre dernière visite de la journée : l’église, située en hauteur. Là aussi, il faut se faire ouvrir. Les fresques sont toutefois moins belles que celles de Blassac hier.

La journée est encore longue (c’est l’étape la plus importante de la rando) ; mais heureusement il ne pleut plus. Nous commençons par gravir une montagne de 900 m environ, jusqu’au village de Volmadet. Puis descente jusqu’à Langeac : l’un des bourgs les plus importants de la vallée (chef-lieu de canton). Mais la localité, assez étendue, n’est pas du tout pittoresque : il y a même des HLM à sa périphérie ! Je ne sais s’il conviendrait de parler de « cité sensible ». Quoi qu’il en soit, c’est pour cette raison que nos organisateurs ont décidé de ne pas dormir ici et de rallonger l’étape jusqu’à Saint-Arcons-d’Allier.

Dans la dernière partie de la journée, passage près d’une mine désaffectée (qu’y extrayait-on ? certains penchent pour de l’antimoine), puis à Chanteuges, très beau village surmonté d’une abbaye (que nous pouvons visiter malgré l’heure tardive).

GE Saint-Arcons-d’Allier, photographié le lendemain (après une nuit dans un gîte tenu par des « rurbains » ; un vieux moulin à eau est transformé en restaurant et des lamas ainsi que des nandous paissent dans la prairie !). Le vieux cimetière semble être un cimetière protestant.

Passage par le village de Saint-Julien-des-Chazes où nous franchissons l’Allier. L’église de Sainte-Marie-des-Chazes (dont j’ai photographié l’intérieur quasiment à travers la serrure !) est isolée en pleine campagne, de l’autre côté de la rivière. Je ne sais pas ce qu’elle fait là.

Au niveau de Prades se trouve une falaise avec des orgues basaltiques assez remarquables. La suite de la vallée est très sauvage, il n’y a plus de route mais seulement une voie ferrée, de l’autre côté de la rivière.

Nous montons ensuite jusqu’au village de Rochegude et sa chapelle située en hauteur. Nous rejoigons là le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle et dont une (relative) affluence.

Nous dormirons en contrebas, au village du Monistrol-d’Allier, où la rivière est franchie par un pont construit par Gustave Eiffel. Il y a aussi pas mal d’installations hydrauliques dans le coin.

GE Le lendemain, étape censée être courte, sur les crêtes au-dessus de la rivière. Le seul problème, c’est que le guide avait mal lu la carte et n’avait pas prévu une montée à la fin. Nous finirons l’étape en taxi, ce qui n’était pas forcément chose indispensable…

Le château sur la dernière photo est celui de la Beaume, son gardien n’est pas des plus aimables c’est le moins que l’on puisse dire…

Nous avons passé notre dernière nuit dans la ferme de Pourcheresse, située sur la commune de Pont-d’Alleyras mais en hauteur (c’est cette dernière montée que n’avait pas prévue l’organisateur…).

GE Pour notre dernière étape, visite de l’église de Saint-Vénérand (où il n’y a pas de fresques) :

Plus loin, celle de Saint-Christophe d’Allier : nous n’entrons pas dans l’église mais montons à son clocher.

Enfin, arrivée à Chapeauroux, terme de notre randonnée. Nous avons rejoint Langogne (en Lozère, alors que depuis le début nous étions en Haute-Loire), une localité sans aucun charme, assez désertifiée. De là, un train pour Clermont-Ferrand, interminable mais très pittoresque, progressant à 30 km/h au fond des gorges de l’Allier, par les endroits où nous sommes passés. La dernière photo a été prise du train.